Le Suriname, petit pays situé au nord de l’Amérique du Sud, a conclu un accord avec la Chine visant à restructurer sa dette de 475,7 millions de dollars. Cet accord marque une première phase dans le processus de rééchelonnement de sa dette, selon les déclarations officielles du Bureau de gestion de la dette. Cet engagement a été rendu public à travers un communiqué, bien que les détails exacts de l’accord n’aient pas été dévoilés.
Un effort de collaboration internationale
L’accord-cadre, condition préalable essentielle, a été signé avant d’engager la restructuration. La phase initiale couvre les arriérés accumulés jusqu’en 2021 ainsi que les paiements d’intérêts et les remboursements prévus entre 2022 et 2024. Malty Dwarkasing, administrateur général du Bureau de gestion de la dette, a précisé que les montants concernés ont été étalés sur une période prolongée pour alléger le fardeau financier immédiat du Suriname.
Des opportunités pétrolières inexploitées
En parallèle à cet accord avec la Chine, le Suriname a également négocié des règlements avec d’autres créanciers internationaux. Les obligations liées aux détenteurs commerciaux, comme les obligations Oppenheimer, ainsi que des accords avec le Club de Paris et l’Inde, ont été conclus. Ces démarches témoignent de l’ampleur des efforts entrepris pour stabiliser l’économie du pays, selon Karel Eckhorst, membre de l’équipe de négociation affiliée au Fonds Monétaire International (FMI).
Les enjeux à venir
Bien que le Suriname dispose en théorie de vastes réserves de pétrole offshore, leur exploitation a tardé à se concrétiser. Cependant, un développement significatif est survenu en octobre 2024, lorsque TotalEnergies, géant pétrolier français, a annoncé un investissement de 10,5 milliards de dollars pour exploiter ces champs pétroliers. La production devrait commencer d’ici 2028, offrant un espoir de revenus substantiels pour relancer une économie actuellement parmi les plus fragiles du continent.
La manne pétrolière, si elle est gérée efficacement, pourrait transformer les perspectives économiques du Suriname. Toutefois, le pays doit encore s’assurer que ses efforts de restructuration de la dette ouvrent la voie à de nouveaux investissements et renforcent la confiance des marchés internationaux.