Le fournisseur de technologie Akselos crée un Twin digital structurel de la centrale hydroélectrique vieillissante d’ESB à Turlough Hill, dans le comté de Wicklow, en Irlande. Le projet, une première mondiale, espère prolonger la durée de vie opérationnelle de cet actif colossal. Il souhaite également l’aider à trouver de nouveaux modes de fonctionnement.
Un Twin digital structurel pour la centrale du comté de Wicklow.
Conçue à l’origine dans les années 1960, la centrale hydroélectrique de Turlough Hill, arrive à la fin de sa durée de vie utile.
En utilisant sa technologie de conception prédictive et digitale, Akselos a créé un Twin digital détaillé de l’usine de Turlough. Il travaille à la construction d’un Digital Guardian de l’actif qui, selon Akselos, peut prolonger sa vie utile jusqu’à vingt ans.
Quel est le problème ?
Située à environ 60 km au sud de Dublin, dans le Wicklow, la centrale hydroélectrique de Turlough Hill génère 292MW. Pendant les périodes de pointe elle libère de l’eau de son réservoir supérieur et en lui permet de circuler à travers ses quatre turbines dans un réservoir inférieur.
Pendant les périodes de faible demande, l’eau est pompée vers le réservoir supérieur, prête à être réutilisée.
Le stockage d’énergie que fournit Turlough est de plus en plus important dans l’écosystème énergétique. Il évolue vers une plus grande souplesse pour intégrer les énergies renouvelables. Mais en raison de son âge et de sa taille, ESB ne sait pas quelle est la durée de vie structurelle de la centrale hydroélectrique. ESB ne sait pas non plus si ses opérations peuvent être rendues plus réactives à l’avenir.
Dans le cadre du Free Electrons Accelerator Programme ESB a été introduit à Akselos pour aider à trouver des réponses. Notons que FEAP est une initiative visant à connecter les start-ups avec les services publics d’énergie pour encourager l’innovation.
« Le défi pour la DGIE est de savoir comment continuer à fonctionner et sur quelle base? C’est ce à quoi le jumeau numérique va répondre », déclare Andrew Young, vice-président des projets à Akselos.
Construire le Twin digital
Pour construire le Twin digital de la centrale hydroélectrique, les ingénieurs d’Akselos ont dû collecter toutes les données disponibles sur le gigantesque actif qui pourrait ensuite être utilisé pour créer un modèle digital structurel rendu en 3D.
Cette tâche a toutefois été rendue plus difficile par le manque d’information digital disponible. Les ingénieurs d’Akselos ont dû travailler uniquement avec des dossiers papier, ce qui a retardé le projet de deux mois.
Pour construire le modèle, il était essentiel d’établir les géométries, les interactions et les contraintes dans le système de la centrale pour créer une carte thermique intuitive. La carte peut montrer quand et quelles tensions se manifestent dans la centrale et les inspections d’entretien directes dans des secteurs préoccupants précis, plutôt que de simplement faire une visite au hasard.
Le Twin digital est un outil avec lequel ESB peut simuler de nombreux paramètres autour de l’exploitation quotidienne de l’usine.
Une inspection coûte environ 3 à 5millions d’euros, grâce à une combinaison de perte de production et de pénalités pour les temps d’arrêt. Ainsi, la technologie peut potentiellement faire économiser de l’argent aux entreprises.
Young estime que les CAPEX investis par un service public pour la technologie digitale jumelée d’Akselos peuvent être récupérés dans un délai de trois ans, simplement sur la base d’une inspection améliorée. En outre, il dit qu’il peut fournir une prolongation de 20-50% de la durée de vie.
La technologie : pourquoi est-elle différente ?
La maintenance prédictive n’est pas une nouveauté. De plus, de grandes entreprises comme ABB et GE proposent également cette technologie ; qu’est-ce qui différencie l’offre d’Akselos ?
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