La Bulgarie est confrontée à des coûts d’électricité élevés et à l’arrêt de son approvisionnement en gaz naturel russe. Elle demandera la semaine prochaine à la Commission européenne de l’autoriser à supprimer les droits d’accises sur l’électricité et le gaz naturel afin de préserver son économie.
Bulgarie, une dépendance russe à hauteur de 90% :
L’État membre le plus pauvre de l’Union européenne couvrait plus de 90 % de ses besoins en gaz par des importations de gaz russe. Et ce jusqu’au 27 avril, date à laquelle Gazprom a fermé le robinet en raison de son refus de payer en roubles.
La Bulgarie a réussi à s’approvisionner auprès de la Grèce voisine et n’a pas interrompu ses livraisons aux clients pour le moment. Cependant, les entreprises craignent que tout autre gaz vendu le soit avec un supplément de 20 à 30 %.
Les coûts de l’électricité sont en hausse depuis l’automne. C’est pourquoi le gouvernement a gelé les prix pour les ménages et a offert une compensation aux entreprises.
La hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires a fait grimper l’inflation à 12,4 % sur une base annuelle en mars. Le gouvernement centriste a déclaré qu’il prévoyait de proposer une série de mesures pour atténuer les pressions inflationnistes dans le courant du mois.
Une demande de dérogation à l’Union Européenne :
Le gouvernement, dans un communiqué, déclare :
« L’une des mesures que le cabinet lancera la semaine prochaine est de demander une dérogation à l’UE pour une exemption des droits d’accises sur l’électricité et le gaz naturel ».
Les principales organisations professionnelles de Bulgarie, inquiètes de nouvelles hausses des prix du gaz, demandent au gouvernement de trouver des solutions. Notamment afin de reprendre les négociations avec le fournisseur de gaz russe Gazprom et d’étendre les compensations.
Les entreprises de transport menacent d’organiser des manifestations à l’échelle nationale. Elles exigent du gouvernement qu’il réduise de moitié les droits d’excuse sur les carburants.
In fine, Sofia demande également des dérogations à l’embargo prévu par l’UE sur le pétrole russe. En cause, le fait que son principal fournisseur de carburant, la raffinerie LUKOIL Neftochim Burgas, n’a pas obtenu de concessions.