La Bulgarie étudie les impacts et envisage de restreindre rapidement l’importation de brut et de produits pétroliers russes. Cette action vise à agir avant la fin de la dérogation de l’UE pour l’achat de pétrole moscovite l’année prochaine.
Analyse des effets et démarches anticipées
Le Conseil de Sécurité du gouvernement a analysé les effets possibles d’une cessation anticipée de la dérogation. Cette dérogation concerne les importations de pétrole russe et de produits pétroliers destinés au raffinage chez Lukoil. Les conclusions ont été rapportées dans une déclaration publiée le 21 août.
« Les décisions sur les analyses présentées seront prises lors de la prochaine réunion du Conseil de Sécurité et seront proposées au gouvernement », ajoute-t-il.
Changement de dynamique pour Lukoi et diversification de l’approvisionnement
Lukoil a bénéficié de l’accès à du brut russe bon marché transporté en Bulgarie par pétroliers via la mer Noire. Cependant, fin juillet, les partis politiques soutenant le gouvernement ont soumis une proposition pour une cessation anticipée. Ceci suite au vote du parlement bulgare mettant fin à la concession de Lukoil pour gérer le terminal pétrolier de Rosenets près de Burgas. En février, la Bulgarie a annoncé sa collaboration avec des sources de pétrole non russes dès mars pour réduire sa dépendance vis-à-vis du raffinage de Lukoil et des infrastructures d’importation.
Perspective de l’Oléoduc Burgas-Alexandroupolis
Le gouvernement soutient que la construction de l’oléoduc Burgas-Alexandroupolis, envisagé depuis longtemps, aurait le potentiel d’offrir des sources alternatives d’approvisionnement en brut. Cette mesure renforcerait alors la sécurité énergétique de la raffinerie. Par ailleurs, la réactivation de ce projet d’oléoduc ouvrirait la voie au transport de pétrole brut entre les mers Égée et Noire. Cette solution contournerait les détroits turcs, offrant ainsi une alternative stratégique.