La Bulgarie approuve la construction de réacteurs nucléaires américains de type AP1000. Cette décision marque un tournant majeur pour le pays, le libérant de sa dépendance énergétique envers la Russie, un problème qui s’était accentué après l’invasion russe de l’Ukraine.
Une étape cruciale pour l’indépendance énergétique
La Bulgarie, longtemps tributaire de l’énergie fournie par la Russie, a décidé de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique. Ces deux réacteurs américains, d’une capacité combinée de 2 300 mégawatts, seront construits sur le site nucléaire de Kozlodoui. Le Premier ministre Nikolay Denkov a annoncé que le premier réacteur sera opérationnel d’ici 2033. Le second suivra deux ou trois ans plus tard.
Le défi de remplacer l’énergie russe
Actuellement, la centrale de Kozlodoui abrite deux unités russes de type VVER, fournissant plus d’un tiers de l’électricité de la Bulgarie. Ces unités ont une licence en cours jusqu’en 2027 et 2029, ce qui signifie que les nouveaux réacteurs joueront un rôle crucial dans le remplacement de cette source d’énergie.
Un investissement majeur
Le gouvernement bulgare a alloué une somme substantielle de 500 millions de leva (250 millions d’euros) pour initier ce projet. Ce financement reflète l’engagement du pays à diversifier ses ressources énergétiques et à réduire sa dépendance au charbon, en conformité avec les normes de l’Union européenne.
La fin d’un projet nucléaire abandonné
Il est à noter que la Bulgarie a récemment abandonné un projet de centrale nucléaire sur le Danube, près de Kozlodoui, en raison de problèmes de coûts et de rentabilité. Ce projet aurait vu la livraison de réacteurs par la Russie, mais il a été jugé non viable.
La stratégie de diversification énergétique
La Bulgarie a accéléré sa stratégie de diversification énergétique ces derniers mois, en mettant en place une taxe exceptionnelle sur le gaz russe transitant sur son territoire. Cette mesure vise à réduire les profits de Gazprom et à limiter les fonds entrant dans les caisses du Kremlin, un geste significatif dans le conjoncture actuelle de la guerre en Ukraine.
La Bulgarie, autrefois largement tributaire de la Russie pour son énergie, cherche désormais à se tourner vers d’autres sources d’approvisionnement pour assurer son indépendance énergétique et contribuer à la stabilité régionale.