Le pipeline Druzhba, essentiel pour l’approvisionnement énergétique de plusieurs pays européens, a repris ses flux de pétrole brut vers la Biélorussie. L’opérateur biélorusse Gomeltransneft Druzhba a confirmé le retour à un fonctionnement normal après une suspension temporaire survenue le 19 décembre à la suite d’un incident technique localisé dans une station de pompage russe à Unecha.
Impact des interruptions sur les livraisons
La suspension des livraisons a retardé les approvisionnements à destination de la station frontalière polonaise Adamowo Zastawa, prévue pour le 20 décembre. L’opérateur polonais PERN a signalé que cet incident avait perturbé les délais d’expédition prévus pour le mois. Cependant, les raffineries hongroises et slovaques gérées par le groupe MOL ont maintenu une pleine capacité de production, minimisant les impacts sur leurs opérations.
Réduction de la dépendance au pétrole russe
Dans un contexte marqué par le conflit russo-ukrainien, la Pologne et l’Allemagne ont cessé d’importer du pétrole russe via le réseau Druzhba, accélérant leurs efforts pour diversifier leurs approvisionnements énergétiques. La République tchèque prévoit également d’abandonner les flux russes d’ici 2025 grâce au projet d’extension du pipeline TAL, un élément clé de sa stratégie énergétique à long terme.
Flux alternatifs et dépendances persistantes
Bien que plusieurs pays aient réduit leur dépendance, l’Allemagne continue de recevoir des volumes limités de pétrole kazakh à travers le pipeline Druzhba. La raffinerie de Schwedt, située près de Berlin, utilise ce pétrole pour 20 % de ses besoins en complément des approvisionnements effectués par les ports de Rostock et Gdansk. Cette approche illustre les défis persistants liés à l’abandon complet du pétrole russe dans la région.