La Biélorussie a validé la construction d’une troisième unité nucléaire au sein de la centrale d’Ostrovets, dans le cadre d’un investissement public visant à renforcer la capacité électrique du pays. Cette décision a été prise lors d’une réunion présidée par Alexandre Loukachenko, qui a insisté sur l’avantage opérationnel d’étendre un site déjà équipé et doté d’une main-d’œuvre spécialisée. Les deux réacteurs VVER‑1200 actuellement en service assurent une part croissante de la production électrique nationale.
Un investissement public concentré sur un site consolidé
Selon Loukachenko, l’extension du site bénéficie de conditions géologiques déjà connues, ce qui accélère le lancement du projet. Il a rappelé l’évolution démographique d’Ostrovets, dont la population a presque doublé pour atteindre environ quinze mille habitants, soutenue par la création d’emplois qualifiés. Le développement de la centrale a contribué à structurer les infrastructures locales, renforçant son rôle dans la stratégie énergétique nationale.
Le vice-Premier ministre Viktor Karankevich a précisé que l’investissement public ne se limite pas à l’extension du site existant. Des études vont être engagées dans l’oblast de Moguilev afin d’évaluer un potentiel second emplacement pour une future centrale nucléaire. Cette perspective pourrait générer de nouveaux emplois et soutenir la croissance économique dans l’est du pays, région identifiée comme prioritaire pour un rééquilibrage industriel.
Évaluation du fonctionnement et impact sur le réseau électrique
Le gouvernement a profité de cette réunion pour examiner les performances de la centrale, cinq ans après la mise en service de la première unité. Les autorités indiquent que l’installation contribue désormais à plus d’un quart de la production électrique nationale. Loukachenko a également mis en avant le rôle du nucléaire dans l’électrification progressive des secteurs du chauffage et des transports.
Les données présentées montrent une progression notable de l’acceptation publique du nucléaire dans le pays, avec un soutien majoritaire dépassant quatre‑vingts pour cent. Cette évolution est attribuée à l’intégration progressive de la centrale dans le paysage énergétique et à ses effets économiques mesurables.
Coopération technique entre Minsk et Moscou
Rosatom, partenaire technique du projet depuis la signature du contrat général en 2011, a participé à des échanges récents avec le gouvernement biélorusse. Le directeur général Alexeï Likhatchev a rencontré le Premier ministre Alexandre Turchine afin d’examiner les scénarios possibles pour la poursuite du développement nucléaire national. Ces discussions se concentrent sur les besoins futurs du réseau national et les capacités industrielles mobilisables.
L’ensemble du programme nucléaire constitue l’un des volets les plus importants des investissements publics énergétiques engagés par la Biélorussie depuis une décennie, soutenant une stratégie axée sur la stabilité de l’approvisionnement électrique et la modernisation des infrastructures nationales.