La Belgique annonce qu’elle mettra en place des mesures pour faire face à la flambée des prix de l’énergie. Ceci s’inscrit dans un contexte où la réalité d’une crise énergétique menace l’Europe.
La Belgique veut réduire sa consommation électrique
La proposition belge vise la réduction de la consommation d’électricité, permettant ainsi une baisse des prix. De fait, pour lutter contre la hausse des prix, la Belgique annonce des mesures visant les bâtiments publics. En outre, des discussions concernant un arrêt de l’éclairage sur les autoroutes et les villes à une certaine heure sont en cours.
Le Premier ministre, Alexander De Croo, déclare:
« Si chaque citoyen économise l’énergie quand c’est possible, son portefeuille en profitera, mais aussi les prix baisseront. »
Une réglementation sera mise en place pour réduire la consommation d’électricité dans les bâtiments publics. Ainsi, le chauffage ne pourra pas dépasser les 19 degrés et l’utilisation de la climatisation sera obligatoirement réduite. L’éclairage des bureaux ainsi que les monuments seront éteints à 19 heures.
En outre, les mesures prises précédemment sont prolongées jusqu’à la fin du premier trimestre de 2023. Dans ce cadre, le taux de TVA réduit de 6% pour le gaz et l’électricité sera maintenu. Le taux préférentiel pour les personnes à faible revenu sera également prolongé.
En parallèle, la Belgique souhaite présenter une proposition d’ici la fin du mois de septembre. Cette dernière a pour objectif la taxation des bénéfices excédentaires des grandes entreprises énergétiques comme Engie ou TotalEnergies. La Belgique s’inspire d’une autre taxe, déjà mise en place, qui s’applique au domaine de l’énergie nucléaire. Cette dernière lui rapporte 800 millions d’euros.
La Belgique retourne vers le nucléaire
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis à mal le projet belge de se défaire progressivement du nucléaire. De fait, elle souhaitait miser sur le gaz naturel pour limiter sa consommation d’énergie nucléaire. Cependant, les difficultés concernant l’approvisionnement en gaz russe qui touche l’Europe ont contraint la Belgique à revoir sa stratégie.
Ainsi, en juillet le pays s’était tourné vers Engie pour s’assurer une source d’énergie. Les deux avaient signé un premier accord pour prolonger de dix ans la durée de vie des réacteurs Doel 4 et Tihange 3. La Belgique avait également demandé de reporter l’arrêt de deux réacteurs plus anciens mais Engie a refusé.