La Belgique ferme son Premier Réacteur Nucléaire

La Belgique ferme son premier réacteur nucléaire. Cette décision suscite des doutes alors que la crise énergétique se poursuit.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La Belgique ferme vendredi un premier réacteur dans le cadre de sa sortie du nucléaire mais la décision suscite doutes et polémiques en pleine flambée des prix de l’énergie sur fond de guerre en Ukraine.

L’opérateur Engie mettra à l’arrêt vers 21H00 (19H00 GMT) l’un des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Doel, situé dans le port d’Anvers (nord) sur l’Escaut. Il pouvait produire à lui seul jusqu’à 10% de l’électricité du pays.

La déconnexion du réacteur Doel 3, âgé de 40 ans, a été préparée de longue date. Elle s’inscrit dans le plan belge de sortie du nucléaire approuvé en 2003 qui prévoyait à l’origine l’arrêt à l’horizon 2025 des sept réacteurs qui assurent environ la moitié des besoins du pays.

A l’approche des échéances, le doute semble pourtant gagner le gouvernement fédéral qui se divise sur la question alors que la hausse des coûts de l’énergie met à rude épreuve ménages et entreprises.

En mars, il s’était déjà difficilement mis d’accord pour prolonger jusqu’en 2036 deux des sept réacteurs nucléaires. Pour l’avenir, la Belgique ne ferme pas la porte au nucléaire de nouvelle génération.

Mais la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (chrétienne-démocrate flamande) a mis le feu aux poudres la semaine dernière en demandant à l’autorité de sûreté nucléaire belge (AFCN) s’il serait possible de reporter l’opération de démantèlement de Doel 3 au cas où une relance du réacteur était envisagée ultérieurement…

Écho au débat allemand

La vice-Première ministre écologiste Petra De Sutter s’est dite “choquée” par cette remise en cause du calendrier “à quelques jours de la mise à l’arrêt des opérations”.

Et Engie a répliqué par un tir de barrage. “Le réacteur va être mis à l’arrêt définitivement et n’a donc pas vocation à redémarrer”, a expliqué à l’AFP une porte-parole de l’exploitant qui a souligné n’avoir reçu aucune demande du gouvernement en ce sens.

De son côté, l’AFCN n’a officiellement fermé aucune porte mais a répondu à Mme Verlinden qu’une décision “très tardive” de prolongation du réacteur n’était “pas un signe de bonne gouvernance” et qu’elle ne pouvait “pas garantir qu’un scénario tardif et non préparé ne comporte pas de risque pour la sécurité nucléaire”.

Des pro-nucléaires devaient manifester à Doel dans la matinée pour réclamer le maintien du réacteur “dans un état opérationnel”.

En théorie, une relance du réacteur ne serait pas impossible. Après l’arrêt vendredi soir, les travaux préparatoires dureront environ cinq ans avant le démantèlement du réacteur.

“Aucune opération techniquement irréversible ne se produit pendant cette première phase”, a reconnu le directeur de la centrale Peter Moens.

Mais il a estimé qu’un report ou une inversion du processus ne serait “ni sage, ni conseillé” pour des raisons techniques et opérationnelles, citant notamment le manque de combustible et de personnel.

Le débat belge fait écho à celui de l’Allemagne où des responsables politiques conservateurs et libéraux réclament de prolonger les trois derniers réacteurs nucléaires du pays au-delà de fin 2022, date de leur arrêt programmé.

Pour l’instant, Berlin a simplement accepté de maintenir en veille deux réacteurs jusqu’au printemps 2023 pour faire face à d’éventuelles urgences.

En Belgique, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité Elia a indiqué ne pas s’attendre à des risques en matière d’approvisionnement liés à cet “arrêt qui était prévu”.

“On a suffisamment de capacité de production disponible pour répondre à la demande”, a expliqué à l’AFP un porte-parole.

L’essor des énergies renouvelables, solaire et éolien, y compris offshore, a permis au pays d’atteindre des exportations records en 2021. Les centrales à gaz ont représenté un quart du mix énergétique.

Greenpeace affirme que “la fermeture de Doel 3 ne pose aucun problème pour la sécurité d’approvisionnement et n’a pas d’impact significatif sur le prix de l’électricité”.

Les libéraux francophones du Mouvement réformateur (MR) craignent pourtant des pénuries.

“Avec des risques de black-out en France cet hiver, avec l’Allemagne qui quitte le nucléaire mais qui est asséchée en gaz, on sait que l’on va avoir de grosses difficultés”, a averti l’ancienne ministre (MR) de l’Energie Marie-Christine Marghem.

Elle a réclamé l’abrogation de la loi de sortie du nucléaire qu’elle juge “has been”.

Les exploitants d’Almaraz demandent une prolongation au-delà de 2028

Endesa, Iberdrola et Naturgy ont officiellement sollicité le gouvernement espagnol pour retarder la fermeture de la centrale nucléaire d’Almaraz, initialement prévue en 2028, relançant le débat sur la place du nucléaire dans le mix énergétique national.

Le premier réacteur nucléaire d’El Dabaa reçoit sa cuve de 330 tonnes

La cuve du réacteur de l’unité 1 de la centrale nucléaire d’El Dabaa a été livrée après un transport maritime de 20 jours depuis Saint-Pétersbourg, marquant une étape critique du projet énergétique égyptien.

Le Canada engage $2.1bn dans le projet de réacteurs modulaires d’Ontario Power Generation

Ontario Power Generation obtient un financement de CAD3bn ($2.1bn) par deux agences publiques pour soutenir la construction de quatre réacteurs modulaires à Darlington, visant à lever les freins à l’investissement privé dans le nucléaire de nouvelle génération.
en_1140261070540

Newcleo confie à NEXT-N un contrat de 81 M$ pour ses réacteurs modulaires avancés

Le développeur français Newcleo lance avec Nextchem une coentreprise dotée d’un contrat initial de EUR70 mn pour concevoir l’îlot conventionnel de ses futurs réacteurs nucléaires modulaires de 200 MW.

NANO Nuclear acquiert Global First Power et étend sa présence dans les micro-réacteurs nucléaires

NANO Nuclear renforce sa stratégie nord-américaine en rachetant Global First Power au Canada, obtenant ainsi les droits réglementaires pour son projet KRONOS MMR™ à Chalk River.

La Corée du Sud soumet le premier rapport de garanties nucléaires pour un SMR

La Corée du Sud devient le premier pays à transmettre un rapport technique de garanties à l’AIEA pour un petit réacteur modulaire, ouvrant la voie à une intégration anticipée des exigences de non-prolifération dans la conception nucléaire.
en_1140221086540

EDF confrontée à des lacunes environnementales sur le projet EPR2 à Penly

L’Autorité environnementale critique le manque de données clés sur les risques sanitaires, les rejets chimiques et la sûreté du chantier des deux futurs réacteurs EPR2 construits par EDF en Seine-Maritime.

Le Brésil et la Chine signent un accord sur l’approvisionnement en radio-isotopes

Le Brésil et la Chine ont conclu un accord de trois ans pour sécuriser l’accès à des radio-isotopes essentiels dans les domaines médical, industriel et scientifique, sans échange financier entre les parties.

Last Energy installe un micro-réacteur nucléaire pilote sur le campus de Texas A&M

Le développeur américain Last Energy déploiera son premier micro-réacteur nucléaire aux États-Unis sur le site de Texas A&M-RELLIS, marquant une avancée stratégique dans la course aux réacteurs modulaires avancés.
en_1140190930540

PGE prend le contrôle total du projet de deuxième centrale nucléaire en Pologne

PGE rachète les parts de ZE PAK dans la coentreprise en charge du développement du deuxième site nucléaire polonais, consolidant ainsi un actif stratégique dans son portefeuille énergétique.

Amazon et X-energy avancent sur leur projet nucléaire avec 12 mini-réacteurs

Amazon dévoile de nouvelles images de son futur site nucléaire, marquant une étape clé dans son partenariat avec X-energy pour déployer jusqu'à 960 MW de capacité nucléaire modulaire dans l’État de Washington.

NexGen lève A$1bn pour financer son projet d’uranium Rook I au Canada

Le producteur canadien d’uranium NexGen Energy a finalisé une levée de fonds de A$1bn ($639mn), répartie entre les marchés nord-américain et australien, afin de soutenir le développement de son projet Rook I.
en_1140190975540

Tepco envisage la fermeture des deux plus anciens réacteurs de Kashiwazaki-Kariwa

Tokyo Electric Power Company Holdings étudie la mise à l’arrêt définitif des unités 1 et 2 de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, les plus anciennes du site, tout en poursuivant ses efforts pour redémarrer l’unité 6.

La fin du JCPOA ravive les incertitudes sur le programme nucléaire iranien

La levée officielle du cadre juridique de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien intervient alors que les sanctions internationales ont déjà été réactivées et que les négociations diplomatiques restent dans l’impasse.

Oklo et newcleo annoncent un partenariat nucléaire de $2bn pour renforcer l’approvisionnement américain

Les entreprises Oklo, newcleo et Blykalla s’allient pour développer une infrastructure de fabrication de combustible nucléaire avancé aux États-Unis, soutenue par un investissement prévu de $2bn.
en_1140190952540

enCore découvre trois nouveaux fronts minéralisés d’uranium au Texas

enCore Energy a identifié trois nouveaux fronts minéralisés sur son projet Alta Mesa, avec des forages en cours visant à définir leur étendue et accélérer les travaux de développement.

Radiant investit $280mn dans une usine de microréacteurs à Oak Ridge

Radiant, acteur californien du nucléaire modulaire, va construire sa première usine de microréacteurs à Oak Ridge, sur un site historique du Manhattan Project, avec un objectif de production de 50 unités par an dès 2028.

L’EPR de Flamanville redémarre après quatre mois d’arrêt technique

EDF a relancé le réacteur EPR de Flamanville après des réparations sur des soupapes non conformes, repoussant l’atteinte de la pleine puissance attendue à 1 620 MW d’ici la fin de l’automne.
en_1140151027540

Nano Nuclear démarre les travaux de forage de son micro-réacteur KRONOS MMR™

Nano Nuclear et l’Université de l’Illinois lanceront les opérations de forage du réacteur modulaire KRONOS MMR™ le 24 octobre, marquant une avancée clé vers la commercialisation du projet nucléaire sur le campus d'Urbana-Champaign.

Natura Resources va déployer le premier réacteur nucléaire Gen IV aux États-Unis en 2026

Natura Resources finalise la construction du MSR-1, un réacteur nucléaire avancé à combustible liquide, avec un lancement prévu pour 2026 sur le campus d'Abilene Christian University.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.