La Banque mondiale a validé un financement de $52,6mn destiné à renforcer les infrastructures électriques et routières en Gambie. L’institution vise à améliorer l’interconnexion nationale, en mettant l’accent sur les zones rurales où seuls 35% des habitants ont accès à l’électricité.
Ce projet comprend la construction de 60 kilomètres de routes climato-résilientes et l’électrification de 80 communautés rurales. À cela s’ajoute la modernisation de deux postes primaires et le remplacement de dix postes secondaires dans la région du Grand Banjul, confrontée à des problèmes récurrents de surcharge.
Extension du réseau électrique rural
Le financement permettra l’installation de 142 kilomètres de lignes moyenne tension, 350 kilomètres de lignes basse tension et 92 nouveaux postes de distribution. Ces infrastructures visent à réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales, où les coupures restent fréquentes et la couverture limitée.
En 2023, 70% de la population gambienne disposait d’un accès à l’électricité selon les chiffres de la Banque mondiale. Ce taux masque toutefois d’importants déséquilibres territoriaux. Le projet s’intègre dans l’initiative nationale M300, qui prévoit une couverture universelle d’ici 2030.
Composante routière et levier d’investissement
Le programme comprend également la création de pistes cyclables et l’éclairage public solaire dans certaines zones ciblées. Un mécanisme de garantie est prévu afin de mobiliser jusqu’à $60mn d’investissements privés, principalement dans les énergies renouvelables connectées au réseau.
Le réseau routier de la Gambie couvre 3 920 kilomètres, dont 2 556 kilomètres de pistes rurales. Selon la Politique nationale des transports 2018–2027, la majorité de ces infrastructures restent en mauvais état, principalement en raison du manque de financement pour la maintenance.
Franklin Mutahakana, représentant résident du Groupe de la Banque mondiale en Gambie, a déclaré que « ce projet capitalise sur les avancées récentes tout en comblant les lacunes critiques des infrastructures, qui laissent plus de 400 000 Gambiens sans accès routier fiable ».