La Banque africaine de développement a injecté ces dernières années 1,3 millions de dollars dans les camps de réfugié au Burundi. Ces financements ont permis le développement de la production d’énergie solaire dans les camps. Dorénavant, les populations locales, ainsi que 43.000 réfugiés, bénéficient d’un accès à l’électricité. Zoom sur les résultats du projet porté par le Fond africain de développement.
La Banque africaine de développement finance l’accès à l’électricité
1,3 millions de dollars de dons
La Banque africaine de développement (BAD) à annoncé ce mercredi 20 janvier, par communiqué de presse, une partie des résultats du projet d’autonomisation des populations des camps burundais de réfugiés. Ainsi, entre 2018 et 2020, les populations locales, les rapatriés burundais, ainsi que 43.000 réfugiés, ont bénéficié d’un accès à l’électricité.
En effet, grâce à 1,3 millions de dollars de don, la Facilité d’appui à la transition (entité ad hoc de la BAD), a permis l’implantation de sources d’énergie solaire dans les camps. De fait, le rapport de résultats énonce une amélioration du cadre de vie des populations.
46 panneaux solaires dans le camp de Nyankanda
Dans le camp principal de Nyankanda, ce sont 46 panneaux d’une puissance cumulée de 13,8kW qui ont été installés. Cette source d’énergie solaire a ainsi permis l’électrification d’équipements et d’infrastructures publics. Selon le rapport de la BAD :
« L’objectif est de minimiser l’impact environnemental de la déforestation et les effets du changement climatique. Afin de promouvoir les énergies alternatives, des actions ont été menées pendant la durée de ce projet. Des équipements solaires ont ainsi été installés dans les camps de réfugiés, notamment des lampes solaires domestiques. »
Quels résultats pour les populations ?
8.000 foyers bénéficient dorénavant d’électricité
Grâce à ces panneaux solaires, 8.000 foyers ont dorénavant accès à l’électricité. Une unité de production de briquette (combustible de cuisine) a également vu le jour. Enfin, 270 lampadaires ont été installés.
En revanche, seulement 80% des réfugiés ont eu accès aux briquettes. Le rapport de la BAD met en cause la croissance démographique constante des camps.
D’autres systèmes autonomes de production d’énergie solaire
En parallèle, des unités autonomes de production d’énergie solaire ont été installées. Ainsi, une micro centrale solaire permet d’électrifier partiellement les bureaux administratifs ainsi que les bâtiments scolaires et de logement. Egalement, le centre de santé bénéficie de manière permanente d’un accès à l’électricité.
Enfin, un troisième système solaire autonome fournit de l’électricité aux infrastructures pénitentiaire et de police.
2,1 millions d’euros de l’Union Européenne
En somme, les fonds alloués par la BAD ont permis d’améliorer les conditions de vie et la sécurité des populations locales et des réfugiés. L’Union Européenne a annoncé apporter une aide de 2,1 millions d’euros au projet. De son côté, l’UNHCR rappelle tout de même que la situation d’urgence humanitaire au Burundi reste la moins financée du monde.
À terme, l’objectif est aussi de mettre la lumière sur la situation politique, sanitaire et alimentaire du Burundi et de ses voisins. Héritiers des grands conflits ethniques des années 1990, aujourd’hui encore des conflits sporadiques persistent dans la région des Grands Lacs.