La Banque africaine de développement (BAD) a récemment approuvé un financement de 170 millions USD pour soutenir le projet éolien Suez Wind Energy en Égypte. Ce projet, d’une capacité de 1,1 gigawatt (GW), est estimé à un coût total de 1,1 milliard USD. Il bénéficie du soutien de plusieurs institutions internationales, renforçant ainsi la position de l’Égypte comme leader africain dans le domaine des énergies renouvelables.
Développé en collaboration avec des acteurs majeurs, dont le groupe saoudien Acwa Power, ce projet s’est vu attribuer la « licence d’or » par le gouvernement égyptien. Cette reconnaissance souligne son importance stratégique pour le pays, tant sur le plan économique qu’environnemental.
Kevin Kariuki, vice-président pour l’électricité, l’énergie, le climat et la croissance verte à la BAD, a déclaré : « Le projet éolien de Suez est un développement historique qui met en lumière l’engagement de la Banque à promouvoir des initiatives transformatrices d’énergie propre en Afrique. »
Un financement soutenu par des partenaires internationaux
Le projet bénéficie également d’autres sources de financement, notamment la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui envisage d’apporter un soutien supplémentaire sous forme d’une dette de premier rang de 200 millions USD. Ces contributions démontrent l’attractivité croissante de l’Égypte pour les investisseurs dans le secteur des énergies renouvelables à grande échelle.
Entre 2010 et 2021, l’Égypte s’est imposée comme un acteur majeur des énergies renouvelables en Afrique, recevant 7,14 milliards USD de financements pour des projets dans ce secteur, selon ZeroCarbon Analytics. Le pays se classe ainsi derrière l’Afrique du Sud et le Maroc en termes de capitaux attirés.
Un rôle clé pour l’Égypte dans la transition énergétique africaine
L’Égypte abrite actuellement 21 % de la capacité éolienne installée sur le continent africain, reflétant ses ambitions dans la transition énergétique. Des projets comme celui de Suez Wind Energy s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à diversifier le mix énergétique tout en répondant aux objectifs climatiques mondiaux.
En s’associant à des partenaires internationaux et en adoptant des cadres incitatifs tels que la « licence d’or », le gouvernement égyptien aspire à devenir un modèle de référence en matière d’énergies renouvelables dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).