La Kuwait Oil Company a annoncé lundi un « état d’urgence » suite à une fuite de pétrole dans l’ouest du Koweït. Bien que la production n’ait pas été affectée et que la fuite se soit produite dans une région non habitée, les défenseurs de l’environnement dénoncent ce type d’incident comme un « problème récurrent » dans le pays du Golfe. Près de 90% des revenus du Koweït proviennent du pétrole. La compagnie pétrolière nationale a envoyé des équipes sur place pour contenir la fuite et en déterminer l’origine. Cependant, selon les militants de l’environnement, les informations fournies par la compagnie ne permettent pas d’évaluer l’ampleur des dégâts environnementaux.
Le Koweït est un membre clé de l’OPEC et produit actuellement environ 2,7 millions de barils par jour. Malgré les signalements de plusieurs fuites de pétrole ces dernières années, l’Autorité nationale de l’environnement n’a pas pris des mesures fermes à l’égard du secteur pétrolier, ce qui suscite des inquiétudes quant au respect des règles de sécurité et de protection de l’environnement.
Des experts ont également souligné que cette fuite pourrait provenir d’un puits pétrolier abandonné, car les conduits et le revêtement en ciment n’ont pas été bien entretenus, augmentant ainsi la pression et le risque d’incendie en cas d’étincelle. Les défenseurs de l’environnement exhortent les autorités koweïtiennes à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité des installations pétrolières et éviter les conséquences désastreuses pour l’environnement.