La centrale nucléaire de Koeberg, vient de franchir un cap majeur dans son histoire. L’achèvement de la maintenance de l’unité Koeberg 1, initialement prévue pour six mois à partir de décembre 2022, a été salué comme un « jalon énorme » par Eskom, l’entreprise publique sud-africaine en charge du projet.
Le remplacement du générateur de vapeur, un élément clé dans cette maintenance, devait initialement avoir lieu au premier semestre 2021. Cependant, les préoccupations relatives à la fourniture tendue d’électricité en Afrique du Sud ont repoussé ce calendrier. Parallèlement, l’unité Koeberg 2 a continué de fonctionner, en attendant de subir une maintenance similaire une fois l’unité 1 stabilisée.
Défis et Réalisations de la Maintenance de Koeberg
Cette maintenance prolongée n’a pas été sans défis. Bheki Nxumalo, Directeur Exécutif du Groupe pour la Génération chez Eskom, a tenu à féliciter le travail acharné et la détermination des employés, fournisseurs et sous-traitants d’Eskom, qui ont dû surmonter une série d’obstacles considérables.
Impact sur le Système Électrique Sud-Africain
Malgré la remise en service de l’unité Koeberg 1, le système électrique sud-africain demeure sous pression. En effet, le 19 novembre, Eskom a annoncé que les mesures de délestage se poursuivraient, avec une capacité de génération en panne non planifiée de 16 264MWe et une capacité de 6 606MWe hors service pour maintenance planifiée.
L’avenir de Koeberg et l’Énergie Nucléaire en Afrique
La centrale de Koeberg, d’une capacité combinée de 1 860MWe, joue un rôle crucial dans le paysage énergétique du pays. Mise en service commercial en 1984 pour l’unité 1 et en 1985 pour l’unité 2, ces unités sont actuellement autorisées à fonctionner jusqu’en 2024 et 2025, respectivement. Dans le cadre de son plan de relance stratégique, Eskom a soumis une demande en mai 2021 pour prolonger la durée de vie opérationnelle de la centrale de 20 ans supplémentaires, au-delà de sa durée initiale de 40 ans. Des audiences publiques concernant cette demande sont prévues pour février 2024, ouvrant la voie à un débat plus large sur l’avenir de l’énergie nucléaire en Afrique du Sud et son rôle dans la transition énergétique mondiale.
La remise en service de l’unité Koeberg 1 est un moment crucial pour le secteur énergétique sud-africain. Elle symbolise non seulement la résilience et le savoir-faire technologique, mais soulève également des questions pertinentes sur la durabilité et l’avenir de l’énergie nucléaire dans le pays et sur le continent africain.