articles populaires

Kenya : Nairobi et six régions plongées dans le noir

Une panne d'électricité paralyse Nairobi et six régions du Kenya, affectant des millions de personnes. Les systèmes de secours de l'aéroport Jomo Kenyatta assurent le maintien des opérations.
Nairobi dans le noir

Partagez:

Le 30 août 2024, le réseau électrique kenyan connaît une panne d’une ampleur inhabituelle, plongeant la capitale Nairobi et six des huit régions connectées au réseau national dans l’obscurité. Kenya Power and Lighting Company (KPLC), opérateur de l’infrastructure de distribution électrique, annonce que seules la région du Rift Nord et certaines parties de l’Ouest ne sont pas touchées. Cette coupure commence à 21h30, heure locale, et affecte des millions d’utilisateurs à travers le pays. KPLC publie un communiqué dans lequel il informe que ses équipes travaillent activement à rétablir l’alimentation, mais sans fournir de détails sur l’origine de l’incident.
Les coupures de courant localisées sont relativement fréquentes au Kenya, mais les pannes à grande échelle se sont multipliées ces dernières années, soulevant des préoccupations quant à la robustesse du réseau national. En mai 2024, plusieurs régions avaient déjà été plongées dans le noir pendant des heures. Ces interruptions successives mettent en évidence des lacunes dans la gestion des infrastructures énergétiques et questionnent la résilience du système. À chaque incident, la nécessité d’améliorer la maintenance préventive et d’investir dans la modernisation des installations devient plus pressante pour assurer la continuité des activités économiques et minimiser l’impact sur les usagers.

L’aéroport Jomo Kenyatta maintient ses opérations grâce aux systèmes de secours

Malgré l’ampleur de la panne qui frappe Nairobi, l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA), qui est un centre crucial pour le transport de passagers et de fret en Afrique de l’Est, continue de fonctionner normalement. L’Autorité aéroportuaire du Kenya (Kenya Airports Authority, KAA) confirme que les générateurs de secours et autres systèmes d’alimentation de secours ont été activés dès que la coupure s’est produite. « Les systèmes d’alimentation de secours et les générateurs de l’aéroport ont été activés rapidement après la panne du réseau national, garantissant le maintien d’une alimentation électrique complète sans interruption des services ou des opérations de vol », affirme la KAA sur X.
Cette proactivité contraste avec la situation de l’année précédente où une panne majeure, également à l’échelle nationale, avait provoqué des perturbations significatives au JKIA en raison d’un problème avec un générateur de secours. En 2023, cette défaillance avait conduit à des retards et perturbé les opérations aéroportuaires, incitant les autorités à renforcer les capacités des systèmes de secours. Le JKIA, avec 8,8 millions de passagers et 380 000 tonnes de fret transitant chaque année, dépend d’une gestion précise de ses ressources énergétiques pour maintenir sa position de plaque tournante régionale.

Une réaction mitigée des utilisateurs et des observateurs du secteur

Les pannes récurrentes au Kenya suscitent un mécontentement palpable parmi les utilisateurs et les observateurs du secteur. Sur les réseaux sociaux, les critiques se multiplient contre la gestion du réseau électrique par KPLC. De nombreux utilisateurs expriment leur frustration quant à la fréquence des interruptions, se demandant pourquoi ces incidents persistent malgré les assurances régulières de KPLC concernant l’amélioration de la fiabilité du réseau. Certains internautes ironisent sur le sigle de l’entreprise, le transformant en « Kenya Poor Lighting Company » (Compagnie de mauvais éclairage du Kenya), une remarque qui reflète la perte de confiance de la part de certains consommateurs.
Pour les acteurs du secteur énergétique, ces interruptions soulignent des défis structurels et organisationnels qui nécessitent une réponse rigoureuse. Les investissements dans la modernisation des infrastructures, la diversification des sources d’énergie et l’amélioration de la gestion des réseaux deviennent essentiels pour renforcer la résilience du système. Les pannes répétées pourraient également affecter les perspectives d’investissement dans le secteur énergétique du pays si des mesures concrètes ne sont pas prises pour remédier à ces dysfonctionnements.

Vers une stratégie de gestion de crise et de maintenance renforcée

Face à cette situation, le gouvernement kenyan et les parties prenantes du secteur énergétique sont contraints de repenser leur approche en matière de gestion de crise et de maintenance des infrastructures. La mise en place de programmes de maintenance plus stricts, l’adoption de technologies de réseau intelligentes et le renforcement des capacités de stockage d’énergie sont quelques-unes des mesures qui pourraient réduire l’impact des futures pannes de grande ampleur. Une attention accrue est également portée à la coordination entre les acteurs publics et privés pour garantir une réponse plus efficace et rapide en cas d’incident.
Les efforts pour stabiliser le réseau doivent être soutenus par une politique énergétique cohérente qui prenne en compte non seulement la production et la distribution, mais aussi la gestion des infrastructures et des systèmes de secours. La résilience du réseau est un élément clé pour le développement économique du Kenya et pour la confiance des investisseurs. Toute faiblesse dans ce domaine pourrait compromettre les objectifs de croissance du pays.
La nécessité d’une gouvernance proactive et d’une planification à long terme est mise en avant, alors que le Kenya s’efforce de maintenir la stabilité de son réseau électrique. Les coupures fréquentes et leur impact économique appellent à une révision des stratégies de développement des infrastructures énergétiques pour minimiser les risques futurs et renforcer la sécurité énergétique du pays.

Publicite

Récemment publiés dans

Le Département de l’énergie des États-Unis achètera trois litres d’hélium-3 à Interlune d’ici 2029, dans le cadre du premier contrat public portant sur une ressource naturelle extraite de la surface lunaire.
L’Iran prévoit de limiter les coupures de courant à deux heures par jour pour les ménages à partir du 10 mai, afin d’atténuer les tensions sur le réseau électrique national provoquées par la hausse des températures.
L’Iran prévoit de limiter les coupures de courant à deux heures par jour pour les ménages à partir du 10 mai, afin d’atténuer les tensions sur le réseau électrique national provoquées par la hausse des températures.
Le gouvernement français confie à Bernard Fontana la direction d’EDF, misant sur son expérience industrielle pour gérer la fin de l’Arenh et relancer le programme nucléaire.
Le gouvernement français confie à Bernard Fontana la direction d’EDF, misant sur son expérience industrielle pour gérer la fin de l’Arenh et relancer le programme nucléaire.
La nouvelle ministre allemande de l’Économie, Katherina Reiche, prévoit 20 gigawatts de centrales à gaz pour répondre aux limites des énergies renouvelables.
La nouvelle ministre allemande de l’Économie, Katherina Reiche, prévoit 20 gigawatts de centrales à gaz pour répondre aux limites des énergies renouvelables.
Le Premier ministre espagnol a demandé du temps pour établir les causes d’une coupure sans précédent, survenue le 28 avril, qui a privé le réseau péninsulaire de 15 gigawatts d’électricité.
Le Premier ministre François Bayrou a assuré que la programmation énergétique 2025-2035 de la France restait en cours de concertation et ne serait finalisée qu’après les débats parlementaires prévus à partir du 16 juin.
Le Premier ministre François Bayrou a assuré que la programmation énergétique 2025-2035 de la France restait en cours de concertation et ne serait finalisée qu’après les débats parlementaires prévus à partir du 16 juin.
La réélection du gouvernement Albanese rassure les acteurs énergétiques qui réclament des ajustements réglementaires pour accélérer les projets et sécuriser l’investissement à long terme.
La réélection du gouvernement Albanese rassure les acteurs énergétiques qui réclament des ajustements réglementaires pour accélérer les projets et sécuriser l’investissement à long terme.
La SOGARA engage un programme de modernisation en deux phases pour accroître l'autonomie énergétique du pays d'ici 2030, avec un financement majoritairement externe.
La SOGARA engage un programme de modernisation en deux phases pour accroître l'autonomie énergétique du pays d'ici 2030, avec un financement majoritairement externe.
Le Suriname a lancé un programme de redistribution anticipée de ses revenus pétroliers, offrant une prime de $750 à plus de 570 000 citoyens, bien avant le début de la production offshore prévue en 2028.
Une semaine après la méga-coupure, l’Espagne et le Portugal poursuivent leurs investigations sans conclusion technique, tandis que Madrid demande à la France d'accélérer les projets de liaisons transfrontalières.
Une semaine après la méga-coupure, l’Espagne et le Portugal poursuivent leurs investigations sans conclusion technique, tandis que Madrid demande à la France d'accélérer les projets de liaisons transfrontalières.
Le chef de l’opposition australienne propose un plan de sept réacteurs nucléaires, remettant en cause la politique énergétique actuelle à la veille des élections fédérales et relançant un débat suspendu depuis plus de deux décennies.
Le chef de l’opposition australienne propose un plan de sept réacteurs nucléaires, remettant en cause la politique énergétique actuelle à la veille des élections fédérales et relançant un débat suspendu depuis plus de deux décennies.
La Commission de régulation de l’énergie propose de réduire certaines cibles de production renouvelable, invoquant un décalage avec la progression plus lente de la demande d’électricité.
La Commission de régulation de l’énergie propose de réduire certaines cibles de production renouvelable, invoquant un décalage avec la progression plus lente de la demande d’électricité.
Candidat pressenti à la direction d’EDF, Bernard Fontana entend restaurer le dialogue avec les industriels électro-intensifs et piloter la relance du nucléaire tout en assurant la soutenabilité financière du groupe.
Deux jours après une coupure ayant affecté 60% de la consommation, le poids croissant des renouvelables dans le réseau espagnol suscite de vives critiques politiques et industrielles.
Deux jours après une coupure ayant affecté 60% de la consommation, le poids croissant des renouvelables dans le réseau espagnol suscite de vives critiques politiques et industrielles.
L'ONG Reclaim Finance classe BPCE dernière parmi vingt grandes banques européennes pour son manque d'engagement dans la transition vers la neutralité carbone, selon une étude publiée mardi.
L'ONG Reclaim Finance classe BPCE dernière parmi vingt grandes banques européennes pour son manque d'engagement dans la transition vers la neutralité carbone, selon une étude publiée mardi.
François Bayrou souhaite repousser la publication du décret énergétique français à la fin de l'été après l'examen parlementaire, sous la pression du Rassemblement national et d'une partie de la droite.
François Bayrou souhaite repousser la publication du décret énergétique français à la fin de l'été après l'examen parlementaire, sous la pression du Rassemblement national et d'une partie de la droite.
La Banque européenne d’investissement signe un prêt de plus de 525 millions € avec PGE pour développer des projets solaires et moderniser une centrale en Pologne.
L’Argentine lance la privatisation d’Enarsa afin de redéfinir le rôle de l’État vers une régulation renforcée, ouvrant la voie à davantage d’investissements privés dans le secteur énergétique national, en pleine mutation industrielle et commerciale.
L’Argentine lance la privatisation d’Enarsa afin de redéfinir le rôle de l’État vers une régulation renforcée, ouvrant la voie à davantage d’investissements privés dans le secteur énergétique national, en pleine mutation industrielle et commerciale.
Le mouvement écologiste britannique Just Stop Oil a organisé samedi sa dernière marche à Londres, annonçant l'arrêt de ses actions spectaculaires contre les nouveaux projets pétroliers et gaziers au Royaume-Uni.
Le mouvement écologiste britannique Just Stop Oil a organisé samedi sa dernière marche à Londres, annonçant l'arrêt de ses actions spectaculaires contre les nouveaux projets pétroliers et gaziers au Royaume-Uni.
Le gouvernement néerlandais débloque 11,4 milliards d’euros destinés à sécuriser l’approvisionnement énergétique industriel, renforcer les infrastructures électriques et accélérer le développement d’une filière nucléaire civile, en réponse aux contraintes économiques et énergétiques actuelles.
Le gouvernement néerlandais débloque 11,4 milliards d’euros destinés à sécuriser l’approvisionnement énergétique industriel, renforcer les infrastructures électriques et accélérer le développement d’une filière nucléaire civile, en réponse aux contraintes économiques et énergétiques actuelles.
Hydro-Québec annonce un investissement de 10 G$ pour améliorer l'efficacité énergétique à travers diverses initiatives d'ici 2035, créant ainsi plus de 5 000 emplois et réduisant les coûts d'exploitation pour les clients québécois.
Le gouvernement britannique et l'énergéticien italien Eni ont annoncé le bouclage financier d'un projet visant à enfouir des millions de tonnes de CO2 en mer d'Irlande, une initiative ambitieuse pour réduire les émissions industrielles.
Le gouvernement britannique et l'énergéticien italien Eni ont annoncé le bouclage financier d'un projet visant à enfouir des millions de tonnes de CO2 en mer d'Irlande, une initiative ambitieuse pour réduire les émissions industrielles.
Les États-Unis ont vivement critiqué les politiques hostiles aux énergies fossiles au sommet de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), soulignant leurs dangers pour la sécurité énergétique mondiale.
Les États-Unis ont vivement critiqué les politiques hostiles aux énergies fossiles au sommet de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), soulignant leurs dangers pour la sécurité énergétique mondiale.
Des pays comme le Brésil et l'Australie sont critiqués pour avoir surestimé la capacité d'absorption de CO2 de leurs forêts, une pratique qui affecte leur engagement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport de Climate Analytics.
Des pays comme le Brésil et l'Australie sont critiqués pour avoir surestimé la capacité d'absorption de CO2 de leurs forêts, une pratique qui affecte leur engagement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport de Climate Analytics.

Publicite