Au Kenya, les résultats des élections présidentielles sont fortement contestés. Raila Odinga, l’opposant du vainqueur William Ruto, insiste que les résultats sont faussés et souhaite s’y opposer juridiquement.
Cette contestation plonge le pays dans une certaine instabilité politique. Or, celle-ci impacte les projets du pays en matière d’énergie, et plus particulièrement l’industrie pétrolière.
Le Kenya veut exploiter son pétrole
Trois groupes énergétiques, Tullow Oil, Canada’s Africa Oil et TotalEnergies, sont actuellement dans les phases finales d’investissement pour le développement de plusieurs champs pétrolifères. Ces champs se situent dans la région du Turkana, au nord-ouest du pays. Une fois opérationnels, ils devraient produire 120.000 b/j.
Outre les entreprises citées, le Kenya attire l’Inde. De fait, deux entreprises indiennes (ONGC Videsh et IOC) se sont d’ores et déjà positionnées. Elles figureront parmi les premiers acheteurs de ce pétrole en provenance du Kenya.
Le pétrole produit sera transporté, via un oléoduc, vers le port de Lamu. L’exportation de ce nouveau pétrole sera un des plus gros projets passant par Lamu.
L’instabilité politique menace le projet
Malgré les avancées faites sur ce projet pétrolier, la situation politique actuelle pourrait fragiliser les ambitions énergétiques du Kenya. Avant son élection, W. Ruto était vice-président du Kenya. Ainsi, il a participé aux négociations autour du projet de Turkana.
Élu sur le fil, la victoire de W. Ruto est contestée par Odinga. Ainsi, cette incertitude freine les projets énergétiques comme celui-ci. De plus, le pays connaît certaines difficultés. Le Kenya fait face à l’inflation. Ainsi, la question économique était au centre des dernières élections.
Le projet pétrolier pourrait permettre au Kenya de redresser son économie, d’autant plus au vu du contexte actuel. Rappelons que l’IEA revoit à la hausse ses prévisions quant à la demande de pétrole mondiale.