Kenya : la Chine intensifie sa présence dans les infrastructures énergétiques nationales

Au Kenya, la Chine renforce sa position dominante dans le secteur énergétique via des exportations massives de technologies propres et d’importants contrats d’infrastructures, alors que Nairobi accélère ses objectifs énergétiques et industriels à l’horizon 2030.

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Le Kenya, économie dynamique en pleine transition énergétique, bénéficie d’un partenariat énergétique stratégique avec la Chine. Face à une demande croissante alimentée par une forte augmentation démographique et le développement des secteurs technologiques et financiers, le pays mise sur un mix énergétique dominé par les énergies renouvelables. Aujourd’hui, environ 90 % de l’électricité produite provient de sources renouvelables telles que la géothermie, l’éolien et le solaire, offrant ainsi à la Chine de nombreuses opportunités d’investissement et de coopération industrielle. La Chine est actuellement le premier fournisseur du Kenya en technologies énergétiques propres, avec 96 % des panneaux solaires et 81 % des batteries lithium-ion importés en provenance directe de fabricants chinois.

Prédominance chinoise dans les technologies énergétiques importées

La domination chinoise sur le marché kényan des équipements énergétiques propres est manifeste. En 2024, le Kenya a importé pour près de 46 millions de dollars américains de panneaux solaires entièrement assemblés en Chine, ainsi que des batteries lithium-ion pour près de 39 millions de dollars américains. Ces chiffres témoignent non seulement de la compétitivité des technologies chinoises, mais aussi de leur importance pour la réalisation des objectifs énergétiques du Kenya, notamment dans la lutte contre les déficits d’électrification rurale. Ces importations sont soutenues par des mesures incitatives gouvernementales kényanes, telles que des exonérations fiscales spécifiques visant à réduire le coût d’accès à ces technologies.

Financement et construction : la préférence pour les grands contrats d’infrastructures

Depuis 2010, la Chine a engagé plus de 7 milliards de dollars américains dans des projets énergétiques au Kenya, majoritairement sous forme de contrats d’ingénierie, approvisionnement et construction (Engineering, Procurement and Construction, EPC). Parmi les grands projets récents figurent la centrale solaire de Garissa (50 MW) construite par China Jiangxi Corporation et financée par un prêt concessionnel de 135 millions de dollars de l’Export-Import Bank of China (China Eximbank). De même, PowerChina est impliqué dans le développement de la centrale géothermique Orpower 22 (35 MW) à Nakuru, un projet stratégique visant à renforcer la capacité énergétique nationale tout en limitant les émissions carbone.

Une stratégie prudente face au risque financier local

Malgré la multiplication de ces contrats, les entreprises chinoises restent prudentes sur les investissements directs en capital (Foreign Direct Investment, FDI) dans le secteur énergétique kényan, en raison des incertitudes économiques et réglementaires. L’approche privilégiée reste donc celle des prêts concessionnels liés directement aux contrats EPC, permettant aux sociétés chinoises de sécuriser rapidement des retours financiers tout en minimisant leur exposition aux risques locaux. Depuis 2017, aucun nouveau prêt énergétique majeur n’a été signé, illustrant cette approche prudente dans un contexte où le gouvernement kényan cherche à limiter l’endettement public.

Cette présence renforcée de la Chine dans les infrastructures énergétiques du Kenya interroge désormais les futurs développements économiques et industriels du pays, particulièrement en matière de transferts technologiques et de retombées économiques locales.

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