L’entreprise Johnson Matthey (JM) a annoncé la construction d’une usine de £80 millions sur son site actuel de Royston, au Royaume-Uni. Cette décision permettrait d’intensifier la fabrication de composants de piles à combustible à hydrogène.
Le gouvernement britannique a également annoncé son soutien à l’usine d’hydrogène JM. Ceci, par l’intermédiaire de l’Automotive Transformation Fund (ATF) et de l’Advanced Propulsion Centre (APC).
Une nouvelle usine d’hydrogène
La construction de cette usine d’hydrogène s’inscrit dans la nouvelle stratégie de JM. L’entreprise a pour ambition de devenir un acteur prépondérant du marché des composants pour piles à combustible et des électrolyseurs.
Celle-ci vise un chiffre d’affaires de £200 millions dans le secteur des technologies de l’hydrogène, d’ici fin 2024/2025.
La nouvelle usine sera capable de fabriquer annuellement 3 GW de composants de piles à combustible à membrane échanges de protons (PEM) pour les véhicules à hydrogène.
Cet investissement est soutenu par le gouvernement britannique, par le biais de l’ATF et de l’APC. Ce dernier prévoit le besoin du Royaume-Uni de 14 GW de production de piles à combustible et de 400.000 réservoirs en fibre de carbone par an pour répondre à la demande de production de véhicules locale.
Le marché, quant à lui, prévoit qu’il pourrait y avoir jusqu’à trois millions de véhicules électriques à piles à combustible (FCEV) en circulation dans le monde d’ici 2030.
La nouvelle installation de Royston dévoilera des procédés de fabrication de pointe pour augmenter la production de composants de piles à combustible.
Le site pourrait également être agrandi. Sa capacité pourrait tripler en utilisant l’installation de production de Clean Air désaffectée. Là-bas, y seraient produits des composants de piles à combustible et d’hydrogène renouvelable.
Soutenir la transition énergétique du secteur des transports
La construction de cette usine s’inscrit dans un contexte où la transition énergétique du secteur des transports est essentielle.
De fait, le trafic routier représente environ 9% des émissions mondiales de CO2. 62% proviennent du camionnage moyen et lourd, qui sont également les segments de transport les plus difficiles à décarboner.
Johnson Matthey explique ainsi que les piles à combustible seront un élément crucial de cette transition énergétique.
L’entreprise estime que le marché des piles à combustible marque la prochaine étape du parcours vers un avenir à faibles émissions de carbone au Royaume-Uni.
Les véhicules électriques à piles à combustible à hydrogène offrent des avantages similaires à ceux de la technologie déjà existante. Il s’agit notamment d’un ravitaillement rapide et d’une grande autonomie, sans émission de CO2 ni d’autres polluants.
Il apparaît donc qu’ils constituent une opportunité populaire pour décarboner les véhicules commerciaux lourds.