Jet #3: Debrief de la Semaine Ep01 S01

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L’OPEP+ maintient sa politique d’augmentation de l’offre de pétrole, tandis que l’Europe se déchire quant à savoir s’il faut investir dans le nucléaire ou le gaz naturel. Les prix, eux, continuent de flamber alors que les stocks s’amenuisent.

Pendant ce temps-là, les États-Unis convertissent leurs mines de charbon en parcs solaires et développent de nouvelles technologies de celulles solaires très prometteuses.

 

L’OPEP+ campe sur ses positions

L’OPEP ET SES ALLIÉS MAINTIENNENT LEUR POLITIQUE POUR FÉVRIER 2022

Sans surprise pour les investisseurs, l’OPEP+ poursuit l’augmentation de sa production de pétrole. Au terme de sa première réunion de l’année ce 4 janvier 2022, l’organisation maintient en effet sa politique mise en place en mai 2021.

Suite à cette décision, les prix du pétrole se sont très légèrement redressés. Le Brent atteignant la barre des $80 abandonnée fin novembre 2021 et l’apparition du variant Omicron. Au 7 janvier 2022, son prix se rapproche des $83.

Par ailleurs, la nomination de Haitham Al-Ghais nouveau secrétaire général de l’OPEP est officielle. Le Koweïtien succédera en août, et pour trois ans, au nigérian Mohammed Barkindo, initiateur du rapprochement entre l’organisation et ses alliés (OPEP+).

Ce qu’il faut retenir :

Les quotas de production sont ainsi rehaussés de 400.000 barils par jour pour le mois de février 2022. Certains observateurs s’attendaient à ce que l’organisation augmente légèrement ses quotas au regard du faible impact sur la demande du variant Omicron.

Or, il apparaît que les trois plus grands producteurs d’or noir d’Afrique (Nigeria, Angola et Libye) ne parviennent déjà pas à remplir leurs quotas imposés jusqu’ici. Et même dans ces conditions, l’Agence internationale de l’Énergie ajoute qu’un surplus d’offre est à prévoir sur les premiers mois de 2022.

De son côté, le dirigeant de l’OPEP prévoit le retour de la demande d’avant Covid-19 dès la fin de l’année.

 

Division sur les investissements verts européens

LA COMMISSION EUROPÉENNE DEVOILE SA PROPOSITION DE TAXONOMIE VERTE

Dans un texte envoyé dans la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022, l’Europe propose le nucléaire et le gaz dans sa taxonomie verte. Or, ces sources d’énergie ne font pas l’unanimité et les deux leaders de l’Union se font face.

D’un côté, l’Allemagne s’oppose à la labélisation du nucléaire, mais défend l’intégration du gaz. De l’autre, la France plaide pour l’intégration du nucléaire, sans toutefois s’opposer frontalement à celle du gaz.

En vue des tensions entre les États membres, l’Allemagne devrait s’abstenir de voter la proposition de taxonomie plutôt que de s’y confronter.

Prévu pour fin 2022, le texte ne sera pas adopté que si 20 des 27 États membres, représentants plus de 65% de la population européenne, votent contre. S’il est soutenu, le texte entrera en vigueur en 2023.

Ce qu’il faut retenir :

La définition d’une taxonomie de la finance durable (taxonomie verte) va permettre à l’Union Européenne de définir une liste de domaines exigibles aux investissements, subventions et aides d’États. Pour cela, les futures centrales nucléaires doivent répondre d’un certain nombre de critères environnementaux.

Dans un premier temps, disposer d’un plan, de fonds et d’un site pour le traitement des déchets radioactifs. Dans un second temps, obtenir un permis de construire avant 2045.

Concernant le gaz, les nouvelles installations doivent strictement remplacer d’anciennes centrales à combustibles plus polluants. En outre, elles ne peuvent dépasser des émissions de CO2 supérieures à 270g/kWh produit. Enfin, le permis de construire doit être obtenu avant 2030.

Affaire à suivre :

Si le texte n’est pas adopté, la non-intégration dans la taxonomie verte de l’énergie atomique pourrait sonner le glas, en France, d’une industrie de pointe.

Les dernières annonces du gouvernement en termes d’investissement ne seraient en effet pas suffisantes pour combler l’entièreté des coûts que supposent les objectifs de développement qu’il a défini.

 

La crise énergétique et politique perdure sur le vieux-continent

L’EUROPE PUISE DANS SES STOCKS DE GAZ POUR REMÉDIER AUX PRIX

Face à l’arrêt d’1/6ème des approvisionnements russe via le gazoduc Yamal-Europe et l’épuisement des volumes contractuels, l’Europe puise dans ses stocks de gaz.

Dans le même temps, Gazprom publie ses chiffres d’exportations de 2021 vers la Turquie et l’Europe. Ceux-ci montrent que les exportations n’ont pas atteint les 183 milliards de m3 stipulés dans les contrats.

Ce qu’il faut retenir :

Ainsi, la Russie déclare que les stocks européens sont amputés de 45% de leurs capacités. Or, l’Europe, toujours en proie à la hausse des prix du gaz, accuse la Russie d’influencer les prix en réduisant ses exportations.

La Bulgarie augmente le prix du gaz de 30%.

Les Russes, eux, dénoncent la stratégie Allemande qui consisterait à détourner les flux du gazoduc Yamal-Europe directement vers l’Ukraine et la Pologne.

À l’approche des périodes de surconsommation hivernale, les prix pourraient encore augmenter. D’autant que si l’Ukraine subit les pertes du transit de gaz russe, toute l’Europe en pâtit gravement. À cela s’ajouterait la hausse des prix du gaz en Asie, dernière voie d’approvisionnement à bon prix.

Affaire à suivre :

Néanmoins, tout porte à croire que les flux via le Yamal-Europe devraient reprendre dès ce mois de janvier. Vladimir Poutine déclare également que la mise en service rapide du nouveau gazoduc Nord Stream 2 permettrait de faire baisser substantiellement les prix.

Pour certains observateurs, le retard dans la certification de ce projet serait justement la raison des troubles sur le marché gazier.

 

Du charbon au solaire dans les Appalaches

LES ÉTATS-UNIS CONVERTISSENT LES MINES DE CHARBON EN CENTRALES SOLAIRES

Outre-atlantique, entre 2008 et 2020, les Etats-Unis ont réduit de 62% le nombre de mines de charbon. Causant ainsi la perte de plus de 100.000 empois. Dans l’est du pays, les autorités cherchent alors à revigorer le bassin houiller des Appalaches durement frappé par la récession économique.

Aujourd’hui, la solution semble toute trouvée puisque les anciens sites miniers peuvent accueillir de nouvelles sources d’énergie. Ainsi, pour leur transition énergétique, les États-Unis recyclent leurs mines de charbon en parcs solaires.

Ce qu’il faut retenir :

Rien que dans la région des Appalaches, les autorités viennent d’identifier six nouveaux sites convertissables et opérationnels avant fin 2024.

Avec un tel processus, les sociétés énergétiques trouvent le moyen de valoriser des terrains inexploitables et incultivables.

En outre, de relancer l’économie de territoires dépendants de l’exploitation charbonnière. Et ce, tout en restreignant l’artificialisation des sols que fait craindre l’épanouissement du photovoltaïque.

 

Stanford bouleverse l’ingénierie solaire

L’UNIVERSITE DE STANFORD DÉVELOPPE UN NOUVEAU TMD PROMETTEUR

Autre avancée majeure en matière photovoltaïque, l’Université de Stanford prépare l’avenir de l’ingénierie solaire avec son nouveau prototype de TMD fin, robuste et au rendement énergétique bien meilleur que la moyenne.

Le prototype cumule ainsi les records. D’abord, il dispose d’un rapport poids/puissance 100 fois supérieur à tous les TMD préexistants. Les chercheurs espèrent encore multiplier ce ratio par 10.

Il également convertit 5,1% de la lumière en énergie solaire, contre 2% en moyenne pour les autres TMD. Pour l’heure, ce taux reste bien inférieur à celui du silicium de l’ordre de 30%. Mais les chercheurs travaillent à rendre leurs performances comparables.

Ce qu’il faut retenir :

Tout comme le silicium, les dichalcogénure de métaux de transition (TMD) permettent donc de convertir la lumière du soleil en énergie. Actuellement, le silicium représente 95% du marché des cellules solaires. Cependant, il est trop lourd et rigide pour être utilisé à des fins mobiles et portables.

Or, depuis quelques années, l’objectif de l’ingénierie solaire est de créer des panneaux solaires flexibles et ultrafins. Le TMD de Stanford cumulent justement ces avantages, avec une épaisseur de l’ordre 6 microns pour une cellule solaire. Soit 15 fois moins qu’une feuille de papier.

Affaire à suivre :

Cela permet ainsi de limiter l’utilisation de matière, tout en permettant de nombreuses applications. Que ce soit à bord ou sur les véhicules électriques et avions légers. Encore, directement au contact de corps biologiques.

En revanche, les avantages que cumulent les TMD font aussi leurs défauts. La miniaturisation des technologies solaires pose en effet des questions quant à l’adaptation des processus industriels.

Newcleo engage le processus européen de sûreté pour son réacteur à caloporteur plomb

Le concepteur français de réacteurs nucléaires Newcleo a déposé le design de son petit réacteur modulaire au plomb auprès d’Euratom, lançant la première phase réglementaire d’intégration des garanties de non-prolifération à l’échelle européenne.

EDF relève le coût de ses six futurs réacteurs nucléaires à €72,8 milliards

Le groupe public EDF revoit à la hausse son estimation maximale pour la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France, fixée à €72,8 milliards ($85,29 milliards), soit 40% de plus que l’évaluation initiale.

Holtec et MVM s’allient pour déployer des mini-réacteurs nucléaires en Hongrie

L’américain Holtec a signé un protocole d’accord avec le groupe énergétique hongrois MVM pour évaluer l’implantation de sa technologie SMR-300, renforçant la coopération nucléaire bilatérale et les perspectives d’un nouveau marché en Europe centrale.
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Radiant lève $300mn pour industrialiser ses micro-réacteurs nucléaires aux États-Unis

La start-up californienne Radiant a sécurisé $300mn pour construire sa première usine dans le Tennessee et préparer la production en série de réacteurs nucléaires miniatures destinés à des usages hors réseau.

Terra Innovatum intensifie les démarches de licence pour son réacteur SOLO™ auprès de la NRC

Terra Innovatum a multiplié ses échanges avec la Nuclear Regulatory Commission pour faire avancer le processus de licence de son réacteur micro-modulaire SOLO™, malgré l'arrêt partiel du gouvernement fédéral américain.

Les réacteurs nucléaires de Clinton et Dresden obtiennent 20 ans d’exploitation supplémentaire

L'autorité américaine de sûreté nucléaire a prolongé de 20 ans les licences d'exploitation de trois réacteurs de l'Illinois, renforçant les perspectives industrielles de Constellation pour ses sites de Clinton et Dresden.
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Orano et l’Université de Pau lancent un programme à EUR2,3mn pour explorer de nouveaux gisements d’uranium

La Chaire Industrielle SATURNE vise à développer des méthodes innovantes d’extraction de l’uranium, avec un financement partagé entre Orano et l’Agence nationale de la recherche sur une période de quatre ans.

X-energy réserve des pièces forgées de Doosan pour ses réacteurs SMR

L’Américain X-energy a conclu un accord de réservation avec le Sud-Coréen Doosan Enerbility pour garantir l’approvisionnement en composants critiques destinés à ses réacteurs nucléaires modulaires de petite taille.

Samsung Heavy Industries obtient une certification pour sa plateforme nucléaire flottante équipée du SMART100

Samsung Heavy Industries a reçu une certification de principe pour une centrale nucléaire flottante intégrant deux réacteurs SMART100, marquant une étape dans la commercialisation des petits réacteurs modulaires en mer.
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L’Inde dévoile un projet de loi pour ouvrir son secteur nucléaire au privé

Le gouvernement indien propose un nouveau cadre juridique unifié pour le nucléaire, visant à stimuler les investissements privés et renforcer la capacité installée à 100 GW d’ici 2047.

Samsung C&T étend ses projets nucléaires en Europe avec Synthos Green Energy

Samsung C&T renforce sa présence dans le nucléaire modulaire en Europe en signant un accord avec Synthos Green Energy pour développer jusqu’à 24 réacteurs SMR en Pologne et dans plusieurs pays d’Europe centrale.

nT-Tao développe une méthode de contrôle pour stabiliser la livraison d’énergie dans les systèmes de fusion

La société israélienne nT-Tao et l’Université Ben-Gourion ont mis au point un système de contrôle non linéaire qui améliore la stabilité énergétique des plasmas de fusion, renforçant les bases techniques de leurs futurs réacteurs compacts.
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L’Inde ouvre le secteur nucléaire aux entreprises privées avec un projet de loi historique

Le gouvernement indien a présenté un projet de loi autorisant les entreprises privées à construire et exploiter des centrales nucléaires, mettant fin à un monopole d’État en vigueur depuis plus de cinq décennies.

Natura lance la procédure d’autorisation DOE pour son réacteur MSR-1 au Texas

Natura Resources engage une nouvelle phase réglementaire pour son réacteur à sels fondus MSR-1, en concluant un accord structurant avec le Département de l’Énergie des États-Unis dans le cadre du programme pilote de réacteurs.

La Norvège consulte 22 municipalités pour accueillir ses déchets nucléaires

L’autorité norvégienne du démantèlement nucléaire sonde 22 localités pour déterminer leur intérêt à accueillir des installations de stockage de déchets radioactifs issus de ses anciens réacteurs de recherche.
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Washington retarde les quotas 2026 du RFS et relance l’incertitude sur le marché des RINs

L’administration américaine reporte la publication des quotas 2026 du Renewable Fuel Standard, intégrant plusieurs dossiers sensibles dans un arbitrage global qui prolonge l’instabilité réglementaire et contractuelle pour les acteurs du raffinage et des biocarburants.

Le réacteur EPR de Flamanville atteint 100% de puissance nucléaire après 12 ans de retard

Le réacteur Flamanville 3 d’Électricité de France a atteint pour la première fois sa pleine puissance, marquant une étape industrielle clé dans le déploiement des EPR en Europe, malgré des surcoûts atteignant EUR23,7bn ($25,7bn).

Le SMR BWRX-300 de GE Vernova Hitachi franchit une étape réglementaire au Royaume-Uni

Le petit réacteur modulaire BWRX-300 conçu par GE Vernova Hitachi a obtenu une validation réglementaire clé au Royaume-Uni, ouvrant la voie à une éventuelle mise en service commerciale, malgré l'absence actuelle de projet de déploiement.
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Natura rachète Shepherd Power et vise plusieurs gigawatts de réacteurs nucléaires d’ici 2032

Le développeur de réacteurs à sels fondus Natura Resources a acquis Shepherd Power et s’est associé à NOV pour industrialiser la fabrication de petits réacteurs modulaires dès la prochaine décennie.

La Chine confirme 2026 pour la mise en service du premier SMR terrestre Linglong One

La China National Nuclear Corporation prévoit une entrée en service commerciale en 2026 pour le réacteur modulaire ACP100, après la réussite des tests à froid et l’achèvement des structures critiques en 2025.

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