Le Japon dévoile un nouveau plan énergétique où il revoit à la hausse ses objectifs intermédiaires pour 2030. Le nouveau plan prévoit une diminution des énergies carbonées, une augmentation des énergies renouvelables et une stagnation des objectifs nucléaires.
Le Japon sur la voie de la décarbonation
La transition énergétique repose sur un double mouvement : le développement d’énergies propres et la réduction des énergies carbonées. Les objectifs japonais pour 2030 prennent donc en compte la décarbonisation du mix énergétique national.
En outre, le Japon a prévu de réduire ses émissions de 46% par rapport à 2013. Cet objectif ambitieux est motivé par la pression du président des USA, Joe Biden. L’objectif précédent était de réduire les émissions de 26% seulement.
Se débarrasser du charbon
Le charbon est le combustible le plus polluant. Il représente actuellement 26% de l’apport énergétique du Japon. Il ne devrait en représenter plus que 19% en 2030 selon le nouveau plan.
Le Japon utilise beaucoup de gaz naturel importé, à hauteur de 56% du mix énergétique national. Le nouveau plan prévoit aussi une baisse de l’utilisation du gaz pour qu’il ne représente plus que 41% de l’apport énergétique du pays.
Le développement des énergies renouvelables
Le développement des énergies renouvelables est nécessaire à la transition énergétique et à la sécurité énergétique nationale. Elles permettent de compenser la diminution de l’apport énergétique engendré par la décarbonisation.
Le Japon prévoit une augmentation drastique des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Leur part devrait doubler entre 2020 et 2030, passant de 18% de l’apport énergétique total à 36-38%. L’objectif précédant était fixé à 22-24%.
Par ailleurs, les nouveaux combustibles comme l’hydrogène et l’ammoniac n’ont pas une place centrale dans le nouveau plan. Ils ne devraient représenter que 1% du mix énergétique japonais en 2030.
La stagnation des objectifs nucléaires au Japon
Le nouveau plan ne prévoit pas de changement pour l’énergie nucléaire. Elle devrait toujours représenter 20-22 % du mix énergétique national en 2030.
Le nucléaire occupe une place particulière dans l’opinion publique au Japon après le désastre de Fukushima en 2011. Les 54 réacteurs opérationnels du pays ont été fermés après la catastrophe. Aujourd’hui, seuls 9 réacteurs sont en activité.
Mais le Japon ne prévoit pas de construire de nouveaux réacteurs, malgré la pression des industriels. Le pays préfère se concentrer sur les énergies renouvelables et réduire sa dépendance au nucléaire.
Quoiqu’il en soit, en 2030 et si l’on exclut l’énergie nucléaire, les énergies fossiles comme le charbon et le gaz naturel représenteront encore 60% du mix énergétique japonais, contre 82% en 2021.