Le Japon et les États-Unis conviennent d’explorer une initiative visant à réduire la dépendance de l’Asie à l’énergie russe. L’accord résulte de la réunion au sommet de Tokyo entre Fumio Kishida et Joe Biden, le 23 mai. Le Premier ministre japonais et le Président américain réaffirment soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Un partenariat Japon – États-Unis
Le Japon et les États-Unis, dans une déclaration conjointe, soulignent l’importance de l’unité de la communauté internationale. Les deux pays s’appuient sur les engagements des pays du G7 qui renforcent leurs sanctions à l’égard de la Russie. Cette coopération entre Tokyo et Washington intervient alors que certains pays asiatiques semblent profiter des produits russes à prix réduits.
Le 9 mai, Fumio Kishida déclarait que le Japon interdira, en principe, les importations de pétrole russe. La veille, les dirigeants du G7 convenaient d’éliminer progressivement l’énergie russe, y compris le pétrole, en temps voulu. L’objectif affiché est de garantir un approvisionnement énergétique mondial stable et durable ainsi que des prix abordables pour les consommateurs.
Le Japon et Union européenne coopèrent
Le Japon et l’Union européenne, le 12 mai, convenaient de coopérer en matière de sécurité de l’approvisionnement en GNL. Tokyo et Bruxelles travaillent ensemble pour réduire la dépendance de l’Europe à l’égard de l’approvisionnement énergétique russe. L’objectif est d’assurer une diversification par le biais des investissements nécessaires.
L’Union européenne s’engage à éliminer progressivement toutes les importations de combustibles fossiles russes d’ici 2027. L’interdiction totale des importations de charbon russe devrait entrer en vigueur au mois d’août. Enfin, Bruxelles propose d’éliminer les importations de pétrole d’ici la fin de l’année mais certains États s’opposent à cet embargo.
L’importance du GNL américain
Le Japon souligne le rôle important du GNL américain dans l’atténuation des contraintes d’approvisionnement. Ainsi, Tokyo envisage un financement public destiné à aider au développement des projets de GNL américain. Cette décision s’inscrirait dans le cadre des mesures prises pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’énergie russe.
Les États-Unis, quatrième fournisseur de GNL du Japon en 2021, représentent environ 10 % des importations totales de GNL de l’archipel. La Russie, le cinquième fournisseur du pays, représente environ 9 % des importations de GNL du Japon. En outre, les deux pays souhaitent renforcer la collaboration dans le domaine de l’énergie nucléaire.