Mercredi à 10H43 heure locale (01H43 GMT), une panne a affecté la ligne d’alimentation électrique A de la centrale, entraînant l’arrêt du processus de rejet d’eau traitée démarré vendredi dernier. L’opérateur Tepco n’a pas encore identifié la cause de cet incident. Malgré la panne, « aucun changement significatif » n’a été observé dans les systèmes de contrôle de la radioactivité, et le système de refroidissement des réacteurs a continué de fonctionner normalement.
Processus et sécurité du rejet d’eau traitée
L’eau rejetée, bien que diluée et filtrée pour éliminer la majorité des substances radioactives, contient toujours du tritium. Ce radionucléide n’est considéré comme dangereux qu’à des doses très élevées. Le projet de rejet, qui devrait s’étendre sur plusieurs décennies, a reçu l’approbation de l’IAEA (Agence internationale de l’énergie atomique) et a commencé l’été dernier.
Réactions internationales et incident sur site
L’initiation de ce programme de rejet a provoqué l’indignation de plusieurs pays, notamment la Chine, qui a réagi en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonais. Par ailleurs, un incident séparé a été rapporté sur le site quatre minutes après la panne : un ouvrier a été blessé lors d’une opération d’excavation. Bien que conscient et non contaminé, il a été transféré aux urgences. Aucun lien direct avec la panne n’a encore été confirmé.
La centrale de Fukushima Daiichi, marquée par le désastre de 2011 provoqué par un tsunami, continue de faire face à des défis majeurs. Le processus de décontamination et de démantèlement de la centrale, prévu pour durer encore des décennies, souligne l’ampleur des tâches de récupération et de sécurité toujours en cours.