Au Japon, John Kerry aborde les sujets de la coopération en matière d’émissions de carbone et la réduction du soutien aux combustibles fossiles entre les États-Unis et le Japon. L’envoyé étatsunien pour le climat participera ensuite à une réunion virtuelle avec avec le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi.
Au Japon et en Chine pour discuter de l’avenir du charbon
L’envoyé étatsunien chargé du réchauffement climatique, John Kerry, s’est rendu à Tokyo pour discuter des objectifs nippons. L’ancien secrétaire d’État souhaite préparer la COP26 prévue à Glasgow en novembre 2021. Il ira participera ensuite à une réunion virtuelle avec la Chine dans le même but.
Alerter sur la menace grandissante du réchauffement climatique et accélérer les efforts afin de lutter en ce sens sont les deux principaux objectifs de cette rencontre.
Le Japon est le seul pays du G7 à construire des centrales électriques au charbon ayant fermé la plupart de ses réacteurs nucléaires. En Chine, Kerry souhaite aussi aborder la question du charbon, qui représente toujours plus de 56% de la consommation d’électricité dans le pays.
Le Japon intensifie ses efforts pour le climat
En avril 2021, le Japon a presque doublé son objectif de réduction des émissions d’ici à 2030 en le portant à 46%. Alors qu’il visait au départ une réduction de 26%. Aux côtés de nombreux pays, il a également affirmé sa volonté d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
« Les mois précédant la COP26 sont d’une importance critique, et nous devons intensifier nos efforts pour lutter contre le changement climatique », déclare John kerry au ministre japonais de l’Environnement, Shinjiro Koizumi.
Si le Japon s’intéresse davantage aux questions climatiques, c’est en raison des pressions qu’il subit depuis plusieurs années. Liées notamment à son utilisation du charbon.
Vers l’arrêt du financement des projets de combustibles fossiles
Les visites de Kerry interviennent après que le Trésor américain ait récemment déclaré qu’il s’opposerait « fortement » aux projets d’énergie charbonnière. Ce, tout au long de la chaîne de valeur du charbon. De l’exploitation minière au transport, en passant par la production d’électricité. De plus, le pays s’opposera à la plupart des implications des banques multilatérales de développement, comme la Banque mondiale, dans des projets de combustibles fossiles.
À Tokyo, Kerry a pu évoquer les projets de la Banque asiatique de développement (BAD), dont le plus gros actionnaire est le Japon. La BAD souhaite organiser et développer un projet de rachat de centrales à charbon en Asie, afin de les fermer plus tôt. L’ambition est d’effectuer un premier achat en 2022.
La Chine appelée à en faire plus
En avril 2021, la Chine avait affirmé travailler de toute urgence pour lutter contre le réchauffement climatique. Premier émetteur de carbone, suivi des États-Unis, le pays doit annoncer de nouvelles mesures d’ici à la fin 2021.
Aussi, la Chine se dit prête à « rehausser son ambition », proposant, pour l’heure, d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060.