Au Japon, les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 5,1 % pour atteindre un niveau record au cours de l’exercice 2020 terminé en mars 2021.
Le Japon atteint des émissions au plus bas depuis 1990
Les émissions du Japon au cours de l’année 2020 sont tombées à 1,149 milliard de tonnes métriques d’équivalent dioxyde de carbone (CO2), contre 1,211 milliard de tonnes l’année précédente.
Elles atteignent ainsi leur plus bas niveau depuis l’exercice 1990. Soit la date à laquelle le pays a commencé à compiler des données sur les émissions de gaz à effet de serre.
En avril 2021, le cinquième plus grand émetteur de carbone au monde a revu à la hausse son objectif climatique, s’engageant à réduire ses émissions de 46%, au lieu de 26% par rapport aux niveaux de 2013, pour atteindre 0,76 milliard de tonnes d’ici à 2030. Le dernier chiffre représente ainsi une réduction de 18,4% par rapport aux niveaux de 2013.
Les émissions ralenties par le Covid-19
« On ne peut pas dire que la baisse en 2020 soit uniquement le résultat de nos initiatives contre le réchauffement climatique, car elle reflète le ralentissement des activités économiques touchées par la pandémie de COVID-19 », déclare à la presse Yoshiteru Sakaguchi, directeur au ministère de l’Environnement.
Les émissions du Japon avaient bondi après la catastrophe de la centrale nucléaire Fukushima en 2011, qui a entraîné la fermeture de centrales atomiques et renforcé la dépendance aux combustibles fossiles. Elles ont ainsi atteint un pic à 1,408 milliard de tonnes en 2013.
Huit réacteurs en activité au Japon
Au Japon, seuls huit réacteurs sont actuellement en activité, tandis que de nombreux autres font encore l’objet d’un processus de renouvellement de permis en vertu des normes de sécurité plus strictes imposées à la suite de la catastrophe de Fukushima.
En 2020, les énergies renouvelables ont représenté 19,8 % de la production d’électricité, ce qui représente une augmentation de 1,7 point de pourcentage par rapport à 2019.
L’énergie nucléaire représente 3,9 %, en baisse de 2,3 points de pourcentage. Tandis que l’énergie thermique alimentée par le pétrole, le charbon et le gaz naturel liquéfié (GNL) a représenté 76,3 %. Soit une hausse de 0,7 point de pourcentage, selon les données du ministère de l’Industrie.
38% d’EnR dans le mix en 2030
Selon le dernier objectif du Japon pour 2030, les énergies renouvelables devraient représenter 36 à 38 % du mix énergétique, le nucléaire 20 à 22 %, les combustibles fossiles 41 %, tandis que l’hydrogène et l’ammoniac nouveaux 1 %.