Tata Motors, la maison-mère de Jaguar Land Rover, a demandé une aide financière de 566 millions d’euros au gouvernement britannique pour construire une usine de batteries. Selon le Financial Times, le constructeur automobile indien a donné quelques semaines aux ministres britanniques pour s’engager financièrement dans le projet. Tata Motors envisage un partenariat avec le géant chinois des batteries, Envision, pour la construction de cette usine dans le Somerset, au sud-ouest de l’Angleterre. Si l’aide n’est pas accordée, Tata Motors pourrait choisir l’Espagne pour y implanter l’usine.
Le secteur automobile britannique subit une nouvelle secousse
Si Tata Motors décide de construire son usine en dehors du Royaume-Uni, cela portera un nouveau coup dur au secteur automobile britannique et au gouvernement, après le dépôt de bilan de la société Britishvolt en janvier 2023. Britishvolt était destinée à la construction d’une grande usine de batteries pour voitures électriques, ce qui aurait permis au gouvernement britannique d’atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050. La faillite de la société a été très médiatisée au Royaume-Uni et a entraîné des critiques envers le gouvernement. L’entreprise a finalement été rachetée par une société australienne, mais seulement une vingtaine de salariés sur les 300 employés de Britishvolt avant le dépôt de bilan ont conservé leur emploi.
Les ambitions de Jaguar Land Rover dans l’électrique
Jaguar Land Rover a annoncé vouloir passer au tout électrique à partir de 2025, mais ne dispose aujourd’hui que d’un seul modèle de voiture électrique, la I-Pace. Le prochain modèle de la gamme et le premier modèle tout électrique de Land Rover ne seront dévoilés qu’en 2024. La construction de cette usine de batteries au Royaume-Uni permettrait à Tata Motors de répondre à la demande croissante de voitures électriques et de développer les ambitions de Jaguar Land Rover dans ce domaine.
Contactée par l’AFP, la branche de Tata Motors au Royaume-Uni n’a pas souhaité commenter. De son côté, le gouvernement britannique n’a pas encore répondu à la demande d’aide financière de Tata Motors.