L’Italie entend poursuivre ses efforts pour réduire sa dépendance au gaz russe. À l’issue du sommet des dirigeants de l’UE, Mario Draghi estimait que celle-ci était passée à 25%, contre 40% auparavant. De plus, l’Italie envisage un plafonnement des prix du gaz afin de lutter contre la flambée des prix de l’énergie.
L’Italie veut réduire sa dépendance au gaz russe
Premièrement, l’Italie réduit ses importations de gaz russe. La part de l’approvisionnement en gaz russe serait passée, selon Mario Draghi, à 25% contre 40% en 2021. Le pays s’efforce de diversifier ses importations de gaz à la suite de la guerre en Ukraine.
De plus, la déclaration du Premier ministre italien s’inscrit dans la continuité des mesures annoncées par l’Italie avant le sommet. Le pays prend des dispositions visant à renforcer le stockage de gaz afin de pallier à la réduction des importations de gaz en provenance de Russie.
Deuxièmement, la stratégie italienne est dans la même lignée que celle de ses voisins européens quant à l’attitude à adopter envers la Russie. Ils accusent Moscou d’utiliser l’énergie comme une « arme » après son invasion de l’Ukraine. Cela provoque un resserrement de l’offre qui entraîne une augmentation des prix. Ainsi, ce contexte pourrait menacer certaines industries européennes. C’est pour cette raison que l’Italie appelle l’UE de prendre ses responsabilités.
Mario Draghi déclare:
« Nous devons agir maintenant. Si nous parvenons à faire quelque chose sur ce front, nous obtiendrons un résultat en termes de maîtrise de l’inflation. »
Un encadrement des prix du gaz
Tout d’abord, M. Draghi prône un éventuel plafonnement des prix du gaz. C’est une proposition phare de l’Italie. Elle figurerait dans les discussions au cours du sommet des dirigeants européens. Elle serait également à l’ordre du jour du sommet du G7 qui se déroule actuellement en Allemagne.
Ensuite, l’Italie propose d’organiser une réunion extraordinaire de l’UE en juillet pour tenter d’obtenir un accord sur ce plan. Néanmoins, la Commission européenne prévoit un rapport sur cette idée d’ici septembre. Au cours d’un sommet ordinaire en octobre, les dirigeants européens étudieront les propositions contenues dans ce rapport.
Enfin, M. Draghi déclare que l’instauration d’un plafond sur les prix du gaz pourrait entraîner une réaction de la Russie. Il explique:
« La principale objection à un plafonnement est la crainte que la Russie ne coupe davantage les approvisionnements en gaz. »
Par ailleurs, l’Italie n’exclurait pas la possibilité d’un sommet extraordinaire si la Russie prenait des mesures répressives concernant l’approvisionnement en gaz de l’UE.