Israël signera jeudi l’accord sur la délimitation de sa frontière maritime avec le Liban, négocié sous l’égide des Etats-Unis, a déclaré lundi le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.
“Jeudi, nous allons signer l’accord historique avec le Liban. Israël deviendra dans un futur proche un important fournisseur de gaz à l’Europe”, a déclaré M. Lapid lors d’un entretien à Tel-Aviv avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte selon un communiqué transmis par ses services.
Des informations de presse faisaient état d’une possible signature jeudi à Naqoura, ville du sud libanais frontalière d’Israël où est basée la Force intérimaire des Nations unies (Finul).
Si M. Lapid a confirmé la date de jeudi, il n’a pas précisé les modalités de signature de ce texte.
Après d’intenses négociations indirectes sous l’égide des Etats-Unis, Israël et le Liban ont annoncé au début du mois être parvenus à un accord pour délimiter la frontière maritime entre ces deux voisins, officiellement en état de guerre, et lever les obstacles à l’exploitation de gisements gaziers en
Méditerranée orientale.
En vertu de l’accord, le champ offshore de Karish se situe entièrement dans les eaux israéliennes. Le Liban pour sa part aura tous les droits d’exploration et d’exploitation du champ de Cana, situé plus au nord-est, dont une partie se situe dans les eaux territoriales d’Israël. Mais “Israël sera
rémunéré” par la firme exploitant Cana “pour ses droits sur d’éventuels gisements”, selon le texte.
L’entrée en fonction du gisement offshore de Karish permettra à Israël d’accroître sa production gazière et ainsi doper ses livraisons par pipeline à l’Egypte, pour ensuite la liquéfier et la transporter en bateau en Europe qui cherche à diversifier ses approvisionnements.
Pour l’heure, Israël exploite les gisements de Tamar et Leviathan en Méditerranée orientale et a indiqué vouloir entamer rapidement la production sur la plateforme de Karish.