Israël est sceptique vis-à-vis de l’accord EAPC. Cet accord signé avec les UAE concerne un oléoduc qui transporterait du pétrole du golfe vers l’Europe, via Israël.
Israël s’oppose au projet
L’accord a été signé entre la société publique israélienne Europe-Asia Pipeline Company (EAPC) et l’israelo-émiratie MED-RED Land Bridge. D’après les deux entreprises, le gazoduc emprunterait le chemin le plus court, le plus efficace et le plus rentable pour transporter le pétrole du golfe vers l’Ouest.
Ce projet est également l’un des points clés du processus de normalisation entre Israël et les UAE lancé en 2020. Celui-ci consiste à décharger des pétroliers dans le port d’Eilat, sur la mer Rouge. Le pétrole serait ensuite transféré à travers Israël dans un oléoduc existant jusqu’à la côte méditerranéenne. Selon les responsables israéliens, le trafic maritime passerait ainsi de six pétroliers par an à plus de 50.
Israël face aux enjeux environnementaux
Plusieurs groupes de défense de l’environnement ont demandé à la Cour suprême d’Israël de geler l’accord. La ministre de l’Énergie israélienne Karin Elharar a rejoint l’offensive considérant que le projet « présente de nombreux risques pour le golfe d’Eilat et pour les résidents ».
La ministre ajoute également que l’accord ne profiterait pas au marché énergétique israélien. Selon elle, l’annulation entre sociétés privées « ne devrait pas avoir d’impact sur les liens entre les pays ».
Les Émirats se refusent à tout commentaire
Son homologue émirati, Suhail al-Mazrouei, s’est refusé à tout commentaire, affirmant que cette question devait être traitée par les entreprises. De leur côté, les responsables d’EAPC ont répondu que le projet répondait aux normes internationales les plus strictes. Ils ont également déclaré que l’accord présentait des avantages géopolitiques.