Israël confirme le processus de normalisation des relations diplomatiques avec les Émirats Arabes Unis (UAE) entamé le 15 septembre 2020. Un accord relatif au transit du pétrole émirati par Israël est ainsi en discussion.
Israël continue de normaliser ses relations avec les UAE
Israël a signé un accord avec les Émirats et Bahreïn le 15 septembre 2020, à la Maison-Blanche. Ces monarchies du golfe deviennent ainsi les premiers pays arabes à reconnaître l’État hébreu, après l’Égypte et la Jordanie. Depuis, de nombreux accords ont été conclus dans les domaines du tourisme, de l’aviation et de la finance.
Ces accords ont un « potentiel énorme », selon le chef de la mission israélienne à Dubaï, Ilan Sztulman Starosta. Les échanges commerciaux avec les Émirats s’élèvent à 500 millions de dollars en août 2021 et devraient atteindre le milliard de dollars d’ici à un an. Les relations se tissent également : 200.000 israéliens ont visité le pays du golfe, 40 sociétés israélienne sont installées dans les zones franches.
L’État hébreu carrefour pour l’acheminement du pétrole
L’accord pétrolier en jeu est d’importance : il prévoit l’acheminement par voie maritime du pétrole du golfe jusqu’au sud d’Israël. Du port d’Eilat, sur le golfe d’Aqaba, l’or noir serait ensuite transporté par oléoduc à travers Israël. Le pétrole serait enfin expédié vers l’Europe à partir du port d’Ashkelon, sur le versant méditerranéen.
Le projet a néanmoins été gelé le mois dernier par le ministère de l’Environnement en raison des « considérations environnementales ». Celui-ci menace en effet les coraux du nord de la mer Rouge, au large de la ville d’Eilat. L’oléoduc doit être inspecté par des professionnels et adapté pour réduire les risques afférents au projet.
Israël souhaite poursuivre son effort de normalisation de ses relations avec les pays arabes. L’accord pétrolier confirme cette volonté et offre à Israël une position stratégique sur la scène internationale.