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Israël, l’Égypte et les EAU face à l’Iran

Les dirigeants de l'Egypte, d'Israël et des Émirats arabes unis se sont rencontrés ce mardi dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh.

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Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi a accueilli la réunion avec le dirigeant des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan et le Premier ministre israélien Naftali Bennett. Il s’agit du premier sommet tripartite depuis que les EAU ont normalisé leurs relations avec Israël.

Israël, l’Egypte et les EAU : des enjeux communs majeurs

Cette réunion avait pour but de faire émerger un véritable axe israélo-arabe. En effet, ces trois pays cherchent à contrebalancer la montée en puissance de l’Iran dans la région. C’est d’ailleurs ce que souligne le vice-ministre israélien des affaires étrangères, Idan Roll :

« Israël est déterminé à construire un bon partenariat avec tous ceux qui sont contre l’axe radical de l’Iran [..] Nous voyons clairement le renforcement d’un axe qui offre un autre récit au Moyen-Orient, que nous pouvons travailler ensemble et coopérer sur les questions économiques et de défense. »

Les trois pays ont ainsi discuté du renforcement de leurs liens à tous les niveaux. Ils ont notamment évoqué la stabilité du marché de l’énergie et de la sécurité alimentaire. Ces enjeux sont actuellement centraux. En effet, la guerre en Ukraine qui impacte les marchés du blé et du pétrole.

Une coalition pour s’opposer à l’Iran

En particulier, les trois pays s’inquiètent d’un possible accord pour rétablir un accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances. Ces dernières avaient, en effet, levé les sanctions sur Téhéran en échange de restrictions sur son programme nucléaire. Cependant, Israël, l’Egypte et les EAU craignent que l’Iran ne cherche à fabriquer des armes nucléaires, accusation qu’il nie.

Selon Naftali Bennet, l’accord attendu est cependant plus faible que l’accord initial et conduirait à un Moyen-Orient plus violent. Les pays du Golfe craignent ainsi la résurgence de l’Iran si celui-ci est en mesure d’exporter à nouveau du pétrole, dans le cadre d’un accord nucléaire avec Washington.

C’est ce que confirme Khaled Okasha, directeur du centre égyptien d’études stratégiques :

« Nous sommes préoccupés par le fait que le Golfe soit un espace sûr qui ne soit pas menacé de manière cohérente par l’Iran. »

Pour finir, Al-Sisi et le Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan devaient aborder les investissements émiratis et le soutien économique à l’Égypte. En effet, la guerre en Ukraine a incité Le Caire à dévaluer sa monnaie de 14 % lundi.

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