L’Iran pourrait se voir contraindre de fournir des explications concernant des traces d’uranium trouvées sur trois sites non déclarés. Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne souhaitent que l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA) adopte une résolution. Cette décision doit qualifier d' »essentielle et urgente » cette obligation pour Téhéran.
Un projet de résolution
Le projet de résolution visant l’Iran parvenait à d’autres pays de l’IAEA. Une réunion trimestrielle devrait débuter ce mercredi. Cela survient également après la publication par l’IAEA d’un rapport d’enquête sur plusieurs années sur les traces d’uranium.
L’Iran, à la suite de la réunion du conseil d’administration de l’IAEA, accepte de tenir une réunion à Téhéran. Cette question constitue un obstacle à des pourparlers plus larges sur la relance de l’accord nucléaire de l’Iran de 2015. En effet, Téhéran exige la fin de l’enquête dans ces pourparlers.
Le Conseil des gouverneurs de l’IAEA réclame des mesures sans délais de la part de l’Iran. Notamment, Théhéran doit fournir toutes les informations et les réponses requises par l’agence. Le pays devra également donner accès aux emplacements et aux matériels pour le prélèvement d’échantillons.
Un accord à renégocier
L’IAEA regrette, enfin, une coopération substantielle insuffisante de la part de l’Iran. L’Agence et son directeur général, Rafael Grossi, semblent « sérieusement préoccupés par le fait qu’il n’y a toujours pas eu de progrès ». En juin, lors d’une résolution similaire, la Chine et la Russie annonçaient leur opposition à cette décision.
Lors du conseil d’administration de juin, l’Iran s’offusquait des résolutions de l’IAEA. En effet, Téhéran supprimait, en rétorsion, des caméras de surveillance de l’agence. L’accord de 2015 semblait alors largement contrecarré.
Depuis lors, l’Iran installait des centaines de centrifugeuses plus avancées pour enrichir l’uranium. Cette capacité à enrichir l’uranium dépasse les limites de l’accord de 2015. Ce non-respect de l’accord débutait en 2019 suite au retrait américain de 2018 de l’accord.