Iran : la dépendance pétrolière freine ses alliances avec Moscou et Pékin

Malgré des liens solides, la dépendance de l'Iran aux revenus pétroliers limite sa capacité à obtenir un soutien stratégique concret de la Russie et de la Chine face aux crises internationales et régionales actuelles, selon plusieurs experts.

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L’Iran entretient depuis plusieurs décennies des relations économiques et stratégiques avec la Russie et la Chine, principalement fondées sur des échanges pétroliers et des coopérations militaires ponctuelles. Toutefois, la nature même de ces liens, fortement orientés autour de transactions pétrolières sanctionnées, limite désormais la portée réelle de ces partenariats. En effet, bien que Moscou et Pékin bénéficient économiquement des achats pétroliers iraniens à prix réduit, aucun des deux pays ne souhaite compromettre ses autres relations au Moyen-Orient pour défendre activement l’Iran. Cette dynamique est particulièrement visible dans le cadre des récentes tensions régionales impliquant Téhéran.

Position prudente de la Russie face à l’Iran

La Russie, occupée sur plusieurs fronts internationaux, notamment en Europe de l’Est, montre une prudence marquée vis-à-vis de l’Iran. Selon Maria Snegovaya du Center for Strategic and International Studies (CSIS), la Russie évite toute implication directe dans les conflits impliquant l’Iran afin de préserver ses bonnes relations avec d’autres États de la région, en particulier l’Arabie saoudite et Israël. Cette retenue stratégique s’explique également par l’intérêt économique que représente une hausse potentielle des cours pétroliers en cas d’escalade régionale, permettant ainsi à Moscou de compenser les pertes dues aux sanctions occidentales. La Russie, fortement dépendante des revenus pétroliers pour équilibrer son budget, navigue ainsi avec précaution dans les crises affectant l’Iran.

La Chine, entre opportunité économique et retenue stratégique

Du côté chinois, l’attitude reste similaire, bien que les motivations diffèrent légèrement. Brian Hart, également analyste au CSIS, souligne que Pékin, tout en restant un partenaire commercial majeur de l’Iran, ne voit pas nécessairement d’inconvénient à une fragilisation modérée de Téhéran. Cela permettrait à la Chine de négocier de meilleurs prix pour les importations pétrolières, élément crucial de sa stratégie énergétique. Malgré cela, l’Iran reste secondaire économiquement pour la Chine par rapport aux pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite, avec laquelle les échanges commerciaux sont nettement plus importants. Cette situation limite donc les incitations chinoises à intervenir plus activement dans les crises régionales pour soutenir Téhéran.

La Corée du Nord, nouvel acteur potentiel dans l’équation iranienne

Par ailleurs, un autre acteur imprévisible pourrait venir bouleverser cet équilibre régional précaire : la Corée du Nord. Victor Cha, responsable des affaires géopolitiques au CSIS, indique que la Corée du Nord pourrait jouer un rôle majeur dans la reconstruction du programme nucléaire iranien, profitant de son rapprochement récent avec Moscou. La Russie, selon lui, ne semble pas s’opposer activement à une telle collaboration potentielle, laissant ainsi Pyongyang agir librement. Cette dynamique pourrait introduire une variable nouvelle dans la région, complexifiant davantage les équilibres géopolitiques et économiques autour de l’Iran.

Ces différents éléments mettent en lumière les limites réelles des partenariats stratégiques de l’Iran, contraints par les intérêts économiques et géopolitiques divergents de Moscou, Pékin, et désormais Pyongyang. Une situation qui interroge sur la pérennité et l’efficacité de ces alliances pour Téhéran face aux défis régionaux à venir.

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