L’Iran et ses exportations de GPL ont atteint leur niveau le plus élevé depuis deux ans cet été 2021. En grande partie grâce à la demande chinoise.
L’Iran exporte 500.000 mt sur juillet et août 2021
Les exportations iraniennes de GPL devraient rester proches des pics enregistrés depuis deux ans, soit environ 500.000 mt en juillet et août 2021 selon S&P Global. Ces volumes devraient rester élevés jusqu’à fin 2021, sous l’effet de l’augmentation de la production et de la demande de GPL en Iran.
En effet, les espoirs d’assouplissement des sanctions américaines se sont estompés, alors que les négociations s’enlisent suite à l’élection du président conservateur iranien Ebrahim Raisi.
La demande chinoise
Les exportations répondent à la demande de la Chine, qui profite de remises de plus de 20$/mt sur le GPL iranien pour acquérir des matières premières pétrochimiques bon marché. Selon Kpler, la Chine était le plus gros acheteur de GPL iranien en juin 2021, avec 464.000 mt, soit 95% des exportations totales. Le Pakistan et le Bangladesh achètent également de petites quantités de GPL iranien, ces trois pays absorbant à eux seuls toutes les exportations du pays.
« Il est un peu difficile d’indiquer la quantité exacte [de GPL] exportée, car une partie est conservée sur des navires utilisés comme lieu de stockage pendant un certain temps aux UAE, à Oman et dans le détroit […]. Ce chiffre fluctue entre 450.000 et 530.000mt/mois », a déclaré une source commerciale.
Du GPL provenant des usines pétrochimiques et raffineries de gaz
Les exportations iraniennes de GPL proviennent principalement de deux secteurs : les usines pétrochimiques et les raffineries de gaz. Bandar Imam Petrochemical Co produit du GPL dans des usines pétrochimiques dans la province du Khuzestan, à hauteur d’1 million de mt/an. Petrochemical Commercial Co à Assaluyeh en produit 1,5 million de mt/an, et Kharg Petrochemical Co 200.000 mt/an.
Les raffineries de gaz, principalement situées dans les zones de South Pars/Assaluyeh, ont des quantités d’exportation d’environ 3 millions de mt. Leur production pourrait être beaucoup plus élevée, si la situation politique actuelle ne limitait pas le nombre de navires pouvant servir à l’exportation.
Les négociations sur le nucléaire s’enlisent
Les pourparlers visant à relancer le plan d’action global conjoint de 2015 et à lever les sanctions sur le pétrole iranien progressent peu. Le 13 août 2021, le Département du Trésor américain a appliqué de nouvelles sanctions contre un négociant pétrolier omanais et un pétrolier brut battant pavillon libérien, accusés de faciliter les exportations de pétrole iranien.
Selon la source commerciale, l’assouplissement des sanctions risque de tarder, six à huit mois au mieux. Des sources industrielles avaient estimé que la suppression complète des sanctions permettrait à l’Iran d’exporter au moins 3,73 millions de mt/an de GPL, à l’aide de 33 navires.
