Les dernières négociations sur la reprise de l’accord sur le nucléaire iranien se sont terminées sans avancées probantes ce 3 décembre 2021. Néanmoins, un accord pourrait être conclu en 2022. L’offre de pétrole iranien pourrait ainsi augmenter de 1,4 million de barils par jour (b/j) d’ici décembre 2022.
Mais si aucun accord n’est trouvé, cette offre pétrolière potentielle supplémentaire disparaitrait. Ce qui pourrait exercer une pression sur la baisse des stocks internationaux et la capacité de réserve de l’OPEP+ d’ici au troisième trimestre 2022.
L’Iran et les États-Unis ne trouvent pas d’accord
Pour l’heure, les négociations sont au point mort laissant place à une forte interrogation quant à la teneur de l’offre pétrolière mondiale pour 2022.
Selon l’Eurasia Group, les probabilités d’un accord avant fin 2021 sont de seulement 10%. Celles-ci grimpent à 20% pour 2022.
« Les attentes à l’égard des pourparlers étaient très faibles, et ils ont largement atteint cette barre, l’Iran présentant des positions maximalistes et les parties occidentales répétant que le temps presse », déclare Henry Rome, directeur de la recherche macroéconomique mondiale d’Eurasia Group.
Situation bloquée depuis 2018
La situation entre l’Iran et les États-Unis s’est détériorée ces dernières années. En 2015, les États-Unis allégeaient les sanctions contre l’Iran. Mais en 2018, l’administration Trump les réhabilitent et l’embargo reprend contre les secteurs pétrolier, pétrochimique, maritime et autres de l’Iran.
En outre, l’Administration américaine d’information sur l’énergie estime la production iranienne à 2,5 millions de b/j depuis juin 2021. Or celle-ci s’établissait en moyenne à 3,79 millions b/j en 2017. Une reprise de la production iranienne pourrait ainsi combler les déficits de production des membres de l’OPEP+.