Iran: Développement des exportations pétrochimiques malgré les sanctions

Malgré les sanctions occidentales, l'Iran prévoit d'augmenter ses exportations pétrochimiques en 2024-2025, en contournant les restrictions via des partenariats stratégiques avec la Russie et d'autres marchés.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Iran continue de consolider sa position sur le marché mondial des produits pétrochimiques, en dépit des sanctions sévères imposées par les États-Unis et l’Europe. Pour l’année fiscale débutant en mars 2024, Téhéran prévoit d’augmenter sa production de pétrochimie à 83 millions de tonnes métriques, contre 75 millions de tonnes l’année précédente. En parallèle, les exportations devraient également croître, passant de 30 à 34 millions de tonnes. Cette stratégie d’expansion s’appuie sur des relations commerciales solides, notamment avec la Russie, qui constitue un débouché majeur pour les produits iraniens.

Sanctions et contournement des obstacles financiers

Les sanctions imposées par les États-Unis en février 2023 visaient à renforcer la pression sur le secteur pétrochimique iranien. Ces mesures ciblent neuf entreprises impliquées dans le commerce des pétrochimiques iraniens avec des acheteurs asiatiques. Malgré ces obstacles, l’Iran continue d’acheminer ses produits vers des marchés diversifiés, incluant l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Asie, et l’Europe de l’Est. Les restrictions, bien que problématiques pour les transferts financiers et les opérations bancaires, n’ont pas stoppé le commerce de l’Iran, selon les déclarations de Morteza Shahmirzaee, vice-ministre du Pétrole chargé de la pétrochimie.
Les échanges avec la Russie ont pris de l’ampleur, notamment en raison de la situation géopolitique complexe de la région. Avec les sanctions européennes contre la Russie et l’Iran, les deux pays trouvent un intérêt commun à développer des voies alternatives pour leurs exportations énergétiques. Ces échanges se renforcent dans un contexte où l’Iran cherche à maintenir sa compétitivité face à d’autres producteurs régionaux, comme l’Arabie Saoudite, dont la capacité de production d’éthylène est plus de deux fois supérieure à celle de l’Iran.

Production et dynamique des prix sur le marché mondial

Sur le marché mondial, les prix de l’éthylène, un des produits clés du secteur pétrochimique, ont connu une hausse au cours de l’année 2024. Le prix de référence a atteint 886,52 dollars par tonne métrique début septembre, son niveau le plus élevé depuis juillet 2022. Cette hausse des prix peut potentiellement soutenir les ambitions d’exportation de l’Iran, d’autant plus que le pays prévoit de produire 7 millions de tonnes d’éthylène pour l’année à venir. D’autres produits comme le méthanol et l’urée, avec des productions prévues respectivement de 10 et 8 millions de tonnes, jouent également un rôle central dans la stratégie de diversification des exportations iraniennes.
Le marché intérieur reste également une priorité pour Téhéran. Environ 13 millions de tonnes de produits pétrochimiques sont destinées à la consommation nationale, notamment sous forme de réformats pour l’amélioration de l’indice d’octane de l’essence et de naphta utilisé dans les unités d’oléfines. Les installations pétrochimiques majeures, telles que celles de Tabriz, Imam Khomeini et Shazand, restent des acteurs clés dans cette dynamique de consommation domestique.

Investissements et perspectives de croissance future

L’Iran ne se contente pas de maintenir sa production actuelle. Entre maintenant et 2029, le pays prévoit d’ajouter 35 millions de tonnes par an de nouvelles capacités dans le secteur pétrochimique. Ces investissements visent à renforcer sa position sur le marché global tout en exploitant de nouvelles opportunités, particulièrement en Asie et en Europe de l’Est. L’Iran cherche ainsi à réduire sa dépendance aux circuits financiers traditionnels en renforçant ses accords bilatéraux et ses coopérations avec des partenaires stratégiques, contournant les difficultés liées aux transactions en dollars et à la gestion des devises étrangères.
Ces projets d’expansion indiquent également une intention de capitaliser sur les futurs mouvements des prix du marché pétrochimique mondial. En misant sur des produits comme l’ammoniac et l’éthylène, l’Iran pourrait non seulement consolider sa part de marché mais aussi attirer de nouveaux clients, notamment dans les pays en développement où la demande de produits pétrochimiques continue de croître.

Défis et stratégies d’adaptation face aux contraintes géopolitiques

L’Iran reste conscient des risques associés à ses ambitions d’expansion. Les sanctions internationales, notamment celles imposées par les États-Unis, demeurent un défi constant. Cependant, l’accent mis sur la diversification des marchés, l’augmentation des capacités de production et l’établissement de nouvelles alliances montrent que l’Iran est prêt à s’adapter et à innover. L’objectif est de minimiser l’impact des restrictions financières tout en optimisant les chaînes logistiques et les routes d’exportation.
En conclusion, le secteur pétrochimique iranien représente un exemple de résilience et de stratégie économique complexe dans un environnement géopolitique instable. Les prochaines années seront déterminantes pour mesurer l’efficacité de ces approches face à des sanctions toujours plus restrictives et à un marché énergétique mondial en évolution.

Erdogan propose un cessez-le-feu ciblé sur les ports et infrastructures énergétiques ukrainiens

Le président turc a suggéré à Vladimir Poutine un cessez-le-feu limité visant les sites portuaires et énergétiques en Ukraine, afin de réduire les risques pour les installations stratégiques et d’ouvrir la voie à des négociations.

Inde et Russie scellent un axe pétrolier pour contourner les sanctions occidentales

New Delhi et Moscou renforcent leur corridor énergétique malgré les pressions tarifaires et réglementaires américaines, maintenant des flux pétroliers soutenus par des mécanismes logistiques et financiers alternatifs.

Washington verrouille la Grèce comme pivot gazier euro-atlantique face à Moscou et Pékin

Les États-Unis ancrent leur présence énergétique en Méditerranée orientale, en consolidant un corridor gazier via la Grèce vers l’Europe centrale, au détriment des flux russes et de l’influence logistique chinoise sur le port du Pirée.
en_11407771234540

France et Chine préparent un groupe climat pour sécuriser nucléaire et cleantech

Paris et Pékin s’accordent sur la création d’un groupe de travail bilatéral climat, centré sur les technologies nucléaires, les énergies renouvelables et le maritime, dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et l’Union européenne.

La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.
en_11404441227540

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.

L’Union européenne réclame des garde-fous dans l’accord douanier avec les États-Unis

Les gouvernements européens souhaitent intégrer des clauses de sauvegarde et un mécanisme de révision dans l'accord commercial conclu avec Washington afin de limiter les risques d’un afflux de produits américains sur leur marché.

Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.
en_114027271132540

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

Le Royaume-Uni et FirstRand mobilisent $150mn pour accélérer la transition énergétique africaine

British International Investment et FirstRand s’allient pour financer la décarbonation des entreprises africaines, à travers une facilité ciblée sur le soutien aux secteurs les plus émetteurs de carbone.

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.
en_114026261130540

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.

La BEI engage 2 Mds€ pour renforcer l’influence énergétique de l’UE en Afrique

La Banque européenne d’investissement mobilise 2 Mds€ de financements garantis par la Commission européenne pour des projets énergétiques en Afrique, avec un objectif stratégique inscrit dans la diplomatie énergétique de l’Union européenne.

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.
en_11402411134540

Les États-Unis frappent la logistique pétrolière iranienne et exposent les acteurs asiatiques

Washington impose de nouvelles sanctions ciblant navires, armateurs et intermédiaires en Asie, rendant plus risqué le commerce de pétrole iranien et redéfinissant le périmètre de conformité maritime dans la région.

Washington autorise les flux vers Paks II et insère des intérêts américains dans le nucléaire hongrois

La licence OFAC sur Paks II permet de contourner les sanctions contre Rosatom en échange d’un ancrage technologique américain, reconfigurant l’équilibre d’intérêts entre Moscou, Budapest et Washington.

Les petits États de l’UE renforcent leur influence énergétique en Afrique via Global Gateway

Finlande, Estonie, Hongrie et Tchéquie multiplient les initiatives bilatérales en Afrique pour capter des projets énergétiques et miniers stratégiques dans le cadre du programme européen Global Gateway.
en_1140221143540

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.

L’Afrique subsaharienne capte 2,3 % des investissements mondiaux en renouvelable en 2024

La région n’a attiré qu’une faible part des capitaux mondiaux dédiés aux énergies renouvelables en 2024, malgré des besoins élevés et des objectifs de développement importants, selon un rapport publié en novembre.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.