L’Iran a « beaucoup de possibilités » de continuer à vendre du pétrole, a déclaré le président Ebrahim Raïssi, alors que les négociations sur le nucléaire visant à mettre fin aux sanctions américaines sur l’industrie énergétique du pays sont au point mort.
L’Iran produit 2,5 millions de b/j en juillet 2021
Au cours de son discours, Raïssi a déclaré que l’une de ses priorités sera d’exporter davantage de produits pétroliers raffinés à valeur ajoutée. L’Iran a produit 2,5 millions de b/j en juillet 2021, son plus haut niveau depuis avril 2019, selon la dernière enquête de S&P Global Platts.
Malgré les sanctions américaines qui visent à pénaliser lourdement les acheteurs de pétrole iranien, les raffineries indépendantes chinoises ont maintenu un certain niveau d’importations de brut iranien, principalement de l’Iran Light et un peu d’Iran Heavy, au cours des dernières années, selon des sources du marché.
Soutien à tout plan diplomatique
Les pourparlers de Vienne visant à relancer le plan d’action global conjoint et à lever les sanctions américaines sur le secteur énergétique iranien n’ont abouti à rien depuis l’élection présidentielle iranienne du 18 juin 2021. Un 7ème cycle devait commencer après l’investiture de Raïssi le 5 août 2021, mais il n’a pas été annoncé. Le 5 août 2021, Raïssi a déclaré que l’Iran soutiendrait tout plan diplomatique visant à lever les sanctions.
Selon Paul Sheldon, conseiller géopolitique en chef de Platts Analytics, l’incertitude entourant les négociations nucléaires crée une réelle possibilité que 1,5 million de b/j de la croissance de l’offre iranienne prévue jusqu’en août 2022 n’atteigne pas le marché.
L’Iran aspire depuis des années à générer d’autres sources de revenus que le pétrole pour faire fonctionner le pays. Alors que la Chine, le Pakistan et le Bangladesh continuent de s’approvisionner en en GPL auprès de l’Iran a précédemment indiqué Platts.
Forte concurrence des pétroles du golfe
Le Parlement a commencé les auditions sur les choix du cabinet de M. Raïssi le 21 août 2021 et un vote est attendu le 24 août 2021. Les bruts iraniens sont généralement de qualité acide en raison de leur forte teneur en soufre. Ils ont normalement aussi une gravité spécifique plus élevée et sont classés comme lourds ou moyens, avec des gravités allant de 27 à 34 API.
Le principal grade d’exportation du pays, l’Iran Light, est un grade acide moyen dont la gravité API est de 33,6 et la teneur en soufre de 1,46 %, selon le dosage du brut publié par la société d’État National Iranian Oil Co. Le grade d’exportation Iran Heavy est un brut lourd acide d’une gravité API de 29,5 et d’une teneur en soufre de 1,77 %.
Les bruts iraniens sont en concurrence directe avec des qualités telles que l’Arab Heavy, l’Arab Light et l’Arab Medium d’Arabie Saoudite ; le Basrah Light, le Basrah Medium et le Basrah Heavy d’Irak ; l’Oural de Russie ; le Upper Zakum des Émirats arabes unis ; le mélange brut d’Oman ; le brut d’exportation du Koweït ; le Mesa 30 et le Merey 16 du Venezuela ; et le Mata du Mexique.
