L’Irak sollicite l’aide des compagnies pétrolières internationales pour capturer la production de gaz associée à l’exploitation pétrolière. La perte énergétique est colossale puisque actuellement, le pays brûle (par torchage ou flaring) environ 45% de son gaz associé.
L’Irak dit non au gaspillage d’énergie
Selon la Banque mondiale, l’Irak a brûlé 17,37 Gm3 de gaz en 2020. Actuellement, le pays brûle environ 45% des 2,8 bcf par jour de sa production de gaz. Après la Russie, le pays est le deuxième pays au monde gaspilleur de gaz.
Depuis 2018, Bagdad bénéficie de dérogations américaines pour importer du gaz et de l’électricité depuis l’Iran sous sanctions internationales. Toutefois, l’Irak connait des pénuries d’électricité et un approvisionnement irrégulier de gaz. Par ailleurs, l’État connait des difficultés de paiement, notamment pour les arriérés à l’égard de Téhéran.
Sous pression américaine, l’Irak cherche dont à exploiter le gaz non associé en collaboration avec des compagnies pétrolières internationales.
27 milliards de dollars de contrats avec TotalEnergies
L’Irak a signé plusieurs projets avec l’entreprise française TotalEnergies pour une valeur de 27 milliards de dollars. 2 milliards de dollars sont notamment alloués pour le projet d’Ar-Ratawi de collecte de gaz.
Le projet disposera d’une capacité de 600 MMcf/j. Ar-Ratawi produira 12.000 barils par jour de condensat et 3000 tonnes métriques par jour de GPL destinés au marché intérieur. Par ailleurs, l’exploitation du site gazier réduira le prix du MMBtu, passant de $8 payé à l’Iran à $2, voire $1,5.
En outre, South Gas Co. et Baker Hughes se sont associés pour un projet de récupération de gaz d’une capacité de 200 MMcf/j. Le projet devrait voir le jour dans le sud du pays.