Irak: le Basrah confronté à la Concurrence étrangère

Selon S&P Global Commodity Insights, le brut d'Irak voit arriver de nouveaux concurrents en Asie. Le brut en provenance de Russie et de l'Amérique du Nord attirent de plus en plus les acheteurs sensibles aux prix.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

En Irak, le Basrah se retrouve confronté à une forte concurrence dans le cycle commercial actuel. Il faut souligner que le marché pétrolier en Asie voit arriver des produits alternatifs à des prix plus intéressants. Cette conjoncture pourrait, à terme, impacter les exportations de brut irakiennes.

Le brut d’Irak perd en attractivité

Tout d’abord, le producteur de pétrole en Irak, SOMO, augmente les prix de vente officiels de juillet du Basrah Medium et du Basrah Heavy. Il s’agit d’une hausse de 50 cents/b pour les deux produits pétroliers. C’est une hausse modeste par rapport aux autres producteurs du Moyen-Orient. Ces derniers augmentent leur prix d’environ 1,80 à 2,75$ pour leur brut destiné à l’Asie. Les prix du brut irakien sont donc compétitifs.

Ensuite, la demande chinoise et indienne pour le Basrah est importante. De plus, la Corée du Sud achète régulièrement du Basrah Heavy d’Irak. Dès lors, comment expliquer les faiblesses supposées du pétrole irakien? Cela peut s’expliquer par le fait que le brut d’Irak se négocie un mois à l’avance tandis que les autres produits du Moyen-Orient s’échangent sur le marché au comptant pour un chargement deux mois à l’avance. Un négociant de Singapour explique cette particularité:

« La fenêtre de négociations du pétrole d’Irak est tardive. Seuls les acheteurs ayant une demande ferme peuvent acheter. »

Ainsi, les transactions sur le brut Basrah chargé en juillet ne se font pas entendre jusqu’à présent. Cependant, les spécialistes estiment que cela s’explique par l’offre de brut russe qui intéresse notamment la Chine et l’Inde. Les deux pays se détournant ainsi du brut irakien.

Enfin, les marges sont faibles pour les distillats de pétrole lourd. Ceci pourrait donc exercer une pression supplémentaire sur la demande de ce produit ce mois-ci. En particulier, le brut d’Irak a une teneur élevée en soufre en comparaison avec les autres produits pétroliers du Moyen-Orient. Cela explique pourquoi la Corée du Sud achète si peu de Basrah Heavy à l’Irak.

L’alternative du pétrole russe

Premièrement, l’Irak voit l’Oural prendre une place de plus en plus prégnante sur le marché asiatique. Malgré les sanctions prises par l’UE à l’encontre du brut russe, son prix réduit suscite un vif intérêt de l’Inde et de la Chine. Il s’évalue à 79, 515 $/b le 20 juin contre 119, 74 $/b pour le Brent. C’est le point de vue du négociant de Singapour, il commente:

« La plus grande concurrence est l’Oural, en particulier envers le Basrah Medium. »

Deuxièmement, les exportations de brut de la Russie entre le 1er et le 15 juin ont augmenté de 576.000 b/j par rapport aux niveaux avant le début de la guerre. Elles atteignent une moyenne d’environ 3,88 millions de b/j selon les données de Kpler. Ce flux est en hausse par rapport aux 3,81 millions de b/j de mai. Cela place les exportations maritimes de brut russe à leur plus haut niveau depuis mai 2019.

Troisièmement, l’alternative du brut russe se matérialise par le comportement de la Chine et de l’Inde. Les deux pays importent de plus en plus de brut russe: +30% pour la Chine et +20% pour l’Inde. Cela représente une croissance combinée de plus d’un million de barils par jour par rapport aux chiffres d’avant-guerre. Ainsi, le brut en provenance d’Irak se retrouve impacté par l’Oural, très attractif pour certains pays sur le plan financier.

L’émergence des produits pétroliers d’Amérique du Nord

En outre, les produits pétroliers en provenance d’Amérique du Nord concurrencent le brut d’Irak. Ils représentent une alternative intéressante pour les acheteurs mondiaux. Les prix de ces produits pétroliers ont chuté ces dernières semaines en raison de l’arrivée sur le marché américain de l’offre provenant de la SPR étasunienne.

Ainsi, les États-Unis veulent répondre à la demande intérieure du pays en injectant un volume record de 180 millions de barils de pétrole brut en provenance de la SPR. De facto, avec l’arrivée sur le marché de ce volume, les prix des bruts sont à la baisse.

Les conséquences pour le brut d’Irak sont explicitement claires. Comme il y aura plus de barils de la SPR jusqu’en octobre, cela ouvre la possibilité d’augmenter les exportations des produits pétroliers américains et canadiens. C’est ce qu’étudient actuellement des pays comme la Chine et l’Inde selon un négociant d’une raffinerie d’Asie du Nord.

Cenovus Energy acquiert 8,5 % du capital de MEG Energy

Cenovus Energy a acheté plus de 21,7 millions d’actions ordinaires de MEG Energy, représentant 8,5 % du capital, dans le cadre de sa stratégie d’acquisition en cours au Canada.

La consommation de carburants en France progresse malgré le repli global du pétrole

En septembre 2025, la consommation française de carburants routiers a augmenté de 3 %, portée par le rebond des supercarburants, tandis que l’ensemble des produits pétroliers énergétiques recule de 1,8 % sur un an.

La SIR obtient $105,6mn de la BOAD pour un complexe de gasoil désulfuré

La Société ivoirienne de raffinage reçoit un financement majeur pour moderniser ses installations et produire un gasoil conforme aux normes de la CEDEAO, avec une mise en service attendue d’ici 2029.
en_1140141042540

La Mongolie prévoit de lancer sa première raffinerie de pétrole en 2028 avec l’appui de l’Inde

L’Inde finance la première raffinerie de pétrole de Mongolie via sa plus importante ligne de crédit, avec une mise en service prévue d’ici 2028 selon les autorités officielles.

La demande énergétique mondiale grimpe de 40 millions de barils équivalents par jour

Le président-directeur général d’Aramco, Amin Nasser, alerte sur la croissance de la consommation mondiale, toujours dominée par les hydrocarbures malgré les investissements massifs dans la transition énergétique.

Les importations de pétrole brut en Chine augmentent de 3,9% en septembre

La Chine a importé en moyenne 11,5 millions de barils de pétrole brut par jour en septembre, soutenue par des taux de raffinage en hausse chez les opérateurs publics et indépendants.
en_1140131026540

Unipec redirige un superpétrolier vers Ningbo après des sanctions américaines

Le navire New Vista, chargé de brut d’Abu Dhabi, a évité le port de Rizhao après que les États-Unis ont sanctionné le terminal pétrolier exploité en partie par une filiale de Sinopec.

OPEP maintient ses prévisions de demande et réduit le déficit prévu pour 2026

L’OPEP confirme ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole et anticipe un déficit bien plus faible pour 2026, en raison de l’augmentation de la production par les membres de l’OPEP+.

La Croatie vise la part russe dans NIS pour maintenir ses flux pétroliers

JANAF s’intéresse à une prise de participation de 20 à 25 % dans NIS, alors que la part russe du capital est désormais soumise à des sanctions américaines.
en_1140121035540

Washington cible le pétrole iranien avec de nouvelles sanctions contre une flotte fantôme

Le département du Trésor américain a imposé des sanctions à plus de 50 entités liées à l’exportation de pétrole iranien, visant notamment des raffineries chinoises et des navires enregistrés en Asie et en Afrique.

Les deux Soudans concluent un accord pour sécuriser les infrastructures pétrolières

Khartoum et Juba mettent en place un mécanisme conjoint pour protéger les oléoducs vitaux au commerce de brut, malgré l'absence de garanties sur le rôle des forces paramilitaires.

Namibie et McDermott unissent leurs efforts pour former la future main-d’œuvre pétrolière

Le gouvernement namibien a signé un accord avec McDermott pour renforcer les compétences locales dans l’ingénierie et les opérations offshore, dans le cadre de son ambition d’accroître le contenu local du secteur pétrolier à 15% d’ici 2030.
en_1140121041540

Le Nigeria inaugure son premier terminal flottant pétrolier à capitaux publics

Le Nigeria déploie une unité de stockage flottante de 2,2 millions de barils financée publiquement, renforçant sa souveraineté sur les exportations pétrolières et réduisant les pertes liées au vol et aux défaillances des infrastructures.

Le projet de loi C-5 entretient l’incertitude sur l’avenir des pipelines au Canada

Malgré des déclarations ouvertes au dialogue, le gouvernement fédéral maintient une structure réglementaire ambiguë qui freine les projets pétroliers interprovinciaux, laissant l’industrie dans le doute.

Sintana Energy rachète Challenger Energy pour renforcer ses actifs offshore en Afrique

La canadienne Sintana Energy acquiert Challenger Energy pour $61mn dans un accord entièrement en actions, ciblant l’exploration offshore en Namibie et en Uruguay. Cette opération reflète une tendance croissante de consolidation parmi les indépendants pétroliers.
en_1140121029540

Exxon redémarre son unité de craquage catalytique à Beaumont après une panne technique

L’unité de craquage catalytique de 120 000 barils par jour du site de Beaumont a repris ses opérations après un arrêt imprévu causé par un incident technique survenu en début de semaine.

Le Soudan et le Soudan du Sud signent un accord pour sécuriser les infrastructures pétrolières

Un accord a été conclu entre Khartoum et Juba pour protéger les installations pétrolières clés, alors que les violences armées continuent de menacer les flux de brut indispensables à leurs économies.

L’Algérie signe deux accords d’évaluation pétrolière avec Petrogas E&P

Alnaft a conclu deux conventions d’étude avec l’omanais Petrogas E&P sur les bassins de Touggourt et Berkine, visant à actualiser le potentiel d’hydrocarbures dans ces zones clés de la production pétrolière algérienne.
en_1140101059540

Les raffineries chinoises réduisent de 46 % leurs achats de brut iranien en septembre

Les quotas d’importation épuisés et la demande en recul poussent les raffineries indépendantes chinoises à réduire drastiquement leurs importations de pétrole iranien, affectant les volumes et exerçant une pression sur les prix.

Les sanctions américaines frappent NIS, pilier du marché pétrolier serbe

La compagnie pétrolière serbe NIS, détenue en partie par Gazprom, fait face aux sanctions américaines entrées en vigueur après neuf mois de sursis, mettant à l’épreuve l’approvisionnement énergétique de la Serbie.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.