Irak : crise budgétaire prévue en 2025 avec la baisse des revenus pétroliers

L'Irak, dont l'économie repose largement sur le pétrole, anticipe des difficultés budgétaires en 2025 en raison de la chute des prix du brut, d'après un conseiller économique du Premier ministre.

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champs pétroliers avec le drapeau irakien

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L’Irak se prépare à un resserrement budgétaire en 2025 alors que les prix du pétrole continuent de chuter sur le marché mondial. L’économie du pays repose principalement sur les revenus issus des hydrocarbures, qui représentent environ 90 % des recettes de l’État. Cette dépendance rend l’Irak vulnérable aux variations des…

L’Irak se prépare à un resserrement budgétaire en 2025 alors que les prix du pétrole continuent de chuter sur le marché mondial. L’économie du pays repose principalement sur les revenus issus des hydrocarbures, qui représentent environ 90 % des recettes de l’État. Cette dépendance rend l’Irak vulnérable aux variations des cours du brut. Mudher Saleh, conseiller économique du Premier ministre Mohammed Shia al-Sudani, souligne la nécessité d’une discipline financière plus stricte pour éviter une crise majeure. L’année 2024 devrait être stable, mais les projections pour 2025 sont plus incertaines.

Augmentation du Budget Malgré les Risques

Malgré une conjoncture pétrolière défavorable, le budget de l’Irak pour 2024 augmente à 211 trillions de dinars (161 milliards de dollars), contre 199 trillions de dinars (153 milliards de dollars) en 2023. Cette hausse budgétaire suit une année de dépenses intensives, marquées par une expansion de la fonction publique et le lancement de projets d’infrastructure à grande échelle. Le budget 2024 est construit sur une hypothèse de 70 dollars par baril, inférieure de 6 dollars au prix moyen anticipé pour 2023. Ce choix budgétaire pourrait devenir critique si la tendance baissière des prix du pétrole se confirme.

Priorité aux Salaires et Ajustement des Dépenses

Les dépenses publiques en Irak sont dominées par les salaires et pensions, qui totalisent 90 trillions de dinars (69 milliards de dollars), soit plus de 40 % du budget. Saleh insiste sur le fait que ces paiements resteront une priorité pour préserver la stabilité sociale. Dans un contexte de baisse des revenus, les autorités pourraient réévaluer les investissements dans les infrastructures, en se concentrant sur des projets jugés stratégiques, tels que certains travaux routiers et ponts à Bagdad. Ce réajustement des dépenses publiques reflète la nécessité d’une gestion rigoureuse face aux incertitudes économiques.

Optimisation des Revenus Non-Pétroliers

Pour compenser les pertes potentielles liées à la volatilité des prix du pétrole, l’Irak explore des moyens d’augmenter ses revenus non-pétroliers. L’amélioration de la collecte des impôts est présentée comme un levier essentiel, bien qu’aucune nouvelle taxe ne soit envisagée pour l’instant. L’évasion fiscale et les problèmes douaniers représentent une perte annuelle estimée à 10 milliards de dollars, selon Saleh. Des réformes dans ces domaines sont donc cruciales pour réduire le déficit et stabiliser les finances publiques.

Contexte International et Répercussions Locales

Les défis budgétaires de l’Irak s’inscrivent dans un contexte mondial de baisse des prix du pétrole. Depuis la mi-2022, les cours du brut ont chuté de plus de 120 dollars à moins de 75 dollars par baril, mettant en difficulté les économies dépendantes des exportations d’hydrocarbures. Pour l’Irak, l’enjeu est de taille : il s’agit de naviguer entre une gestion budgétaire prudente et la nécessité de maintenir une stabilité économique et sociale.
La stratégie du gouvernement repose désormais sur une adaptation aux conditions du marché et sur l’optimisation des ressources internes. Les acteurs du secteur énergétique et économique suivent de près ces évolutions, alors que l’Irak tente de diversifier ses sources de revenus et de réduire sa dépendance au pétrole dans un environnement incertain.

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