La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, réitère l’engagement du gouvernement français à stimuler l’investissement dans les barrages hydroélectriques. Cette déclaration survient dans un contexte de tension avec Bruxelles, concernant le respect des règles de concurrence. La France, représentée par Bruno Le Maire et d’autres acteurs clés, entame des discussions complexes avec la Commission européenne, tout en lançant les premiers investissements autorisés par la loi d’accélération des énergies renouvelables.
EDF et le Potentiel Hydroélectrique
EDF souligne le potentiel inexploité de l’hydroélectricité en France. Les barrages, principale source d’énergie renouvelable du pays, contribuent à 11% de la production électrique, avec une capacité de 26 GW. Ce potentiel est mis en lumière alors que la France cherche à diversifier ses sources d’énergie, en se détournant progressivement du nucléaire.
Le Conflit avec la Législation Européenne
Le désaccord avec Bruxelles remonte aux années 2000, centré sur la gestion des concessions hydroélectriques. La Commission européenne critique la France pour non-respect des procédures d’appel d’offres dans le renouvellement des concessions. Ce différend a entraîné un blocage des investissements dans les concessions arrivées à échéance.
La Stratégie Française de Négociation
La France propose un modèle d’autorisation, permettant une gestion plus souple des barrages. Ce système vise à maintenir le contrôle national sur les ressources hydroélectriques et à éviter les mises en concurrence. Mme Pannier-Runacher souligne l’importance de cette approche pour la souveraineté énergétique française.
Focus sur les Stations de Transfert d’Énergie par Pompage
Parmi les projets prioritaires, les Stations de transfert d’énergie par pompage (Step) sont mises en avant. Ces installations, agissant comme de grandes batteries, jouent un rôle crucial dans la gestion des pics de consommation et de production électrique. La France envisage d’augmenter sa capacité en Step de 1.500 MW d’ici 2035.
L’investissement dans l’hydroélectricité représente un enjeu stratégique pour la France, tant pour sa transition énergétique que pour sa position sur l’échiquier européen. La résolution de ce bras de fer réglementaire déterminera l’avenir de l’hydroélectricité française, un pilier essentiel de son mix énergétique.