Royal Roads University lance un projet de recherche géothermique avec un financement de plus de 3 millions de dollars. Le programme de l’Institut Cascade à l’Université Royal Roads se concentre sur l’exploitation des systèmes géothermiques dans les roches chaudes et sèches, situées à une profondeur de cinq à dix kilomètres. Thomas Homer-Dixon, directeur exécutif de l’Institut, souligne le potentiel énorme de cette énergie, capable de soutenir les besoins mondiaux indéfiniment.
Financement et soutien
Trois importantes donations ont été reçues de la Fondation Grantham, du Climate Change Fund de Founders Pledge et du R.C. Forward Climate Change Fund de Rethink Charity Foundation. Ces contributions marquent une étape significative pour le Canada dans la recherche et le développement de l’énergie géothermique, s’inscrivant dans son engagement à atteindre les émissions nettes zéro d’ici 2050.
Avantages de la géothermie ultraprofonde
Selon Rebecca Pearce, géophysicienne et chercheuse au projet, l’énergie géothermique ultraprofonde offre une efficacité supérieure à celle du nucléaire et moins de dépendance aux conditions météorologiques que l’éolien ou le solaire. Ce type d’énergie pourrait être exploité près des zones résidentielles sans risques majeurs.
Technologies de forage avancées
L’UDG nécessite un forage dans des roches atteignant 150 degrés Celsius, avec des coûts additionnels pour chaque augmentation de 10 degrés. L’absence de besoin d’activité tectonique pour le forage étend potentiellement cette technologie à des régions géologiques diverses, y compris le Bouclier canadien.
Le projet aspire à atteindre des profondeurs de forage jusqu’à 10 kilomètres sous la surface terrestre, avec une capacité de production envisagée entre 50 et 100 gigawatts. Homer-Dixon envisage ce projet comme un moment unificateur pour le Canada, comparable à un exploit national majeur.