Les Premiers ministres polonais et slovaque ont inauguré vendredi un point d’interconnexion entre les systèmes gaziers de leurs deux pays, destiné à augmenter leur sécurité énergétique fragilisée depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
“Cette connexion nous donne un nouveau sentiment de sécurité et un sentiment de liberté car nous ne serons plus dépendants du gaz russe”, s’est félicité le chef du gouvernement slovaque, Edouard Heger, lors d’une conférence de presse avec son homologue polonais Mateusz Morawiecki, à Strachocina, près de la frontière entre les deux pays.
Grâce à cette installation, la Slovaquie pourra recevoir notamment du gaz de Norvège ou du gaz naturel liquéfié, via la Pologne, a expliqué M. Heger.
M. Morawiecki a rappelé que son pays pourrait aussi bénéficier de cette interconnexion permettant par exemple d’acheminer du gaz algérien en Pologne, via l’Italie et la Slovaquie.
“C’est un gazoduc de la paix, contrairement à celui qu’avaient construit l’Allemagne et la Russie avec le soutien d’autres pays, c’est-à-dire Nord Stream I et II, qui était un gazoduc de la guerre”, a estimé M. Morawiecki, fidèle à ses critiques acerbes de la politique allemande.
Long de 61 km côté polonais et de 106 km côté slovaque, le nouveau tronçon du réseau de gazoducs relie désormais Strachocina au noeud gazier slovaque de Velke Kapusany.
Sa capacité de transport de gaz est estimée à 4,7 milliards de mètres cubes en direction nord-sud et de 5,7 milliards de mètres cubes dans le sens opposé.