L’intensité carbone du secteur maritime pourrait baisser de 40% d’ici 2030 selon le nouveau rapport de Wood Mackenzie. Le cabinet de conseil énonce que cet objectif ne pourra être atteint qu’après une remise à niveau des indices de conception IEEE et EEXI pour les navires.
À court terme, le rapport énonce que l’utilisation du GNL marin pourrait faciliter la décroissance des émissions de carbone du transport maritime. À long terme, le développement de carburant bas carbone devra être privilégié.
L’intensité carbone réduite de 40% d’ici 2030
L’intensité carbone du secteur maritime pourrait baisser de 40% d’ici 2030. C’est l’objectif que s’est fixée l’Organisation Maritime Internationale (IMO). Pour ce faire, le dernier rapport de Wood Mackenzie préconise l’adoption de deux indices.
Le premier étant l’indice de conception de l’efficacité énergétique (IEEE). Le second l’indice de conception de l’efficacité énergétique pour les navires existants (EEXI).
Il faudra alors améliorer l’efficacité de certains types de navires et cela devrait être appliqué à partir de 2023. Les modifications concerneront, par exemple, les très grands porte-conteneurs neufs et les navires de plus de 400 tonneaux de jauge brute.
Lorsque les modifications seront effectives, le rapport prévoit une baisse de la demande internationale de fioul. Environ 370.000 b/j d’ici 2030. Et environ 0,9 million b/j d’ici 2050.
En outre, une réduction globale de la vitesse du parc de véhicules serait nécessaire. La capacité au ralenti sur le marché des pétroliers varierait entre 4 % et 6 %. Cela pourrait se resserrer davantage avec une vapeur plus lente, ce qui aurait une incidence sur les taux de fret.
Le GNL marin comme solution à court terme
L’utilisation du GNL marin pourrait aussi faciliter la décroissance des émissions de carbone du transport maritime. On devrait observer une forte augmentation de son utilisation dans ce secteur au cours de la décennie. Mais selon Wood Mackenzie, cela ralentira à mesure que les carburants bas ou sans carbone deviendront plus répandus, dès 2040.
En revanche, il faudrait attendre 2050 pour imaginer une démocratisation de ces carburants bas ou sans carbone dans tout le secteur maritime. Actuellement, la disponibilité de l’offre est contrainte, d’autant qu’elle se concentre en grande partie sur le transport routier.
L’hydrogène vert sera peut-être l’une des réponses à cette problématique de l’offre, voire même la solution à long terme pour décarboner le transport maritime tout entier.