Le gouvernement indonésien a annoncé l’ouverture de son deuxième appel d’offres pour l’année 2024, proposant six blocs pétroliers et gaziers situés à la fois en onshore et offshore. Ces blocs représentent un potentiel estimé à 48 milliards de barils équivalents pétrole (boe). Cette initiative s’inscrit dans la stratégie énergétique du pays visant à attirer davantage d’investissements dans le secteur des hydrocarbures.
Parmi les six blocs mis aux enchères, le bloc Air Komering, situé dans le sud de Sumatra, est proposé dans le cadre d’une enchère classique. Ce bloc contient des réserves potentielles de 307 millions de boe en pétrole et gaz. Les investisseurs ont le choix entre deux mécanismes contractuels : un modèle de partage des coûts avec une répartition des profits de 60:40 pour le pétrole et 55:45 pour le gaz, ou un modèle de partage brut avec des ratios de 53:47 pour le pétrole et 51:49 pour le gaz.
Des blocs stratégiques pour des acteurs engagés
Les cinq autres blocs, disponibles via des offres directes, ont déjà fait l’objet d’études préliminaires menées par des entreprises spécialisées. Cette approche favorise les soumissionnaires ayant participé à ces études. Ces blocs incluent :
– Binaiya (Maluku) : Potentiel de 6,7 milliards de barils de pétrole et 15 Tcf (trillions de pieds cubes) de gaz.
– Serpang (Java Est) : Réserves estimées à 1,2 milliard de barils de pétrole et 6,3 Tcf de gaz.
– Kojo (détroit de Makassar) : 90,2 millions de barils de pétrole et 2,1 Tcf de gaz.
Deux autres blocs situés en Papouasie occidentale, Gaea I et Gaea II, présentent les plus grandes perspectives avec des réserves combinées d’environ 30 milliards de boe. Selon Dadan Kusdiana, directeur général par intérim du ministère de l’Énergie et des Ressources Minérales, ces blocs offrent un potentiel exceptionnel pour répondre aux besoins énergétiques croissants.
Une découverte majeure dans l’ouest de l’Indonésie
En parallèle, le ministère a annoncé de nouvelles découvertes significatives dans la région IBB 2 (Western Indonesia Phase 2), comprenant quatre bassins majeurs : East Natuna, détroit de Makassar, Java Sud-Est et Barito. Ces zones contiendraient plus de 4,3 milliards de boe, dont 2,8 milliards pour le bassin East Natuna et 1,5 milliard pour le bassin Java Sud-Est.
Nanang Abdul Manaf, expert en exploration du ministère, a indiqué que les études approfondies sur ces deux régions pourraient révéler un potentiel additionnel allant jusqu’à 17 milliards de boe.
Un objectif ambitieux mais difficile à atteindre
Alors que l’Indonésie vise une production nationale de 1 million de barils par jour (b/j) de pétrole et 12 milliards de pieds cubes par jour (Bcf/j) d’ici 2030, les projections pour 2024 restent inférieures aux attentes. Le ministère prévoit une production combinée de 592 100 b/j pour le pétrole et 990 000 boe/j pour le gaz, bien en deçà de l’objectif annuel de 1,668 million de boe/j.
En dépit de cette baisse, ces nouvelles enchères pourraient attirer des investissements clés, consolidant la position de l’Indonésie sur le marché énergétique mondial.