L’Indonésie Décarbone sa Production Électrique

L'Indonésie vise la neutralité carbone d'ici 2060. Ainsi, le pays travaille sur son mix énergétique en développant les énergies renouvelables. Alors que la production électrique provient majoritairement du charbon, Jakarta ambitionne de faire passer la part du renouvelable à 23% d'ici 2025.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Selon le dernier rapport de l’IEA, l’Indonésie a un fort potentiel pour les énergies renouvelables du fait de l’abondance des ressources. Face à la demande croissante d’énergie, le pays doit revoir son modèle énergétique pour aspirer à la place de 4e puissance mondiale d’ici 2050.

L’Indonésie s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, si ce n’est avant. Pour atteindre cet objectif, le pays mise sur le secteur de l’électricité. Paradoxalement, ce système électrique est, à l’heure actuelle, très polluant. Il est donc crucial de décarboner l’électricité produite via les énergies renouvelables.

Le mix énergétique actuel de l’Indonésie

Le système électrique indonésien se compose à 60% d’un parc récent de centrales à charbon. À cela, s’ajoute le gaz qui produit actuellement 20% de l’électricité. À noter, ce système classe actuellement l’Indonésie parmi les principaux émetteurs d’émissions liées aux combustibles fossiles.

Malgré les objectifs de réduction d’émission, le charbon continuera à conserver une place importante dans le mix indonésien. Cette ressource permettra de répondre à une part importante de la demande énergétique dans les années à venir. Toutefois, les émissions peuvent être atténuées si des mesures sont prises.

En outre, le plan RUPTL 2021-2030 prévoit d’atteindre 23% d’énergies renouvelables d’ici 2025. Pour ce faire, ce plan préconise de nouvelles capacités hydroélectriques, géothermiques et de biocarburant, couplées à la co-combustion de la biomasse dans les centrales au charbon.

Toutefois, ces grands projets de production ont du retard, rendant difficile la mise en oeuvre du plan.

Un fort potentiel pour les énergies renouvelables

Grâce à des ressources abondantes, l’Indonésie dispose d’un fort potentiel pour les énergies renouvelables. L’hydroélectricité, la géothermie et le solaire photovoltaïque sont ses principaux atouts.

Cependant, l’énergie solaire photovoltaïque tient une place relativement faible dans la stratégie du pays. Cela s’explique par le coût plus élevé de la technologie en Indonésie. En somme, la réglementation actuelle indonésienne freine la compétitivité à court terme du PV solaire.

En comparaison, au niveau mondial, le solaire PV devient de plus en plus compétitif. De plus, les délais de construction sont relativement courts, permettant un déploiement rapide. Sans cette ressource, l’Indonésie peut-il atteindre ses objectifs d’énergie renouvelables?

Par ailleurs, l’étude de l’IEA n’aborde pas en détail le rôle de la biomasse. Cette ressource pourrait permettre d’atteindre l’objectif de 23% d’ici 2025.

Néanmoins, il faut prendre en compte que ce type d’énergie peut exacerber la prédominance du charbon dans le mix électrique. Effectivement, l’utilisation de la biomasse entraîne un fonctionnement intense des centrales à charbon. Pour chaque unité d’énergie biomasse, le système a besoin de neuf unités de charbon.

Le solaire, une énergie indispensable pour l’Indonésie?

L’IEA étudie également le scénario où l’énergie solaire PV a une part plus élevée en Indonésie. Cette étude se base sur les deux principaux systèmes de Java-Bali et de Sumatra, répondant à 80% de la demande.

Ce scénario propose de remplacer la capacité non allouée du RUPTL par le solaire PV. Ce remplacement implique 2,5 GW de nouvelles sources d’énergie renouvelable et la partie bioénergétique de la co-combustion. Le solaire PV doit donc atteindre une capacité de 17,7 GW et une part annuelle d’électricité de 10%. À titre de comparaison, le RUPTL prévoit respectivement 2,8 GW et 2%.

Selon les estimations de l’IEA, Java-Bali et Sumatra peuvent fournir 10% de l’électricité solaire d’ici 2025. Il en découle que l’Indonésie peut augmenter sa part d’énergie renouvelable dans les plans actuels pour 2025 et au-delà. L’idéal est de disposer d’un mélange variable couplé avec des technologies dispatchables (hydrauliques, géothermiques).

En somme, l’avantage principal du PV solaire est de pouvoir faire des économies de carburant. Ces économies s’effectuent à la fois sur les combustibles fossiles (5,5 à 7%) et sur la biomasse très coûteuse.

À noter, l’étude se projette sur le court terme (2025) et non à plus long terme.

La rigidité contractuelle, principal obstacle aux énergies renouvelables

La rigidité contractuelle freine le développement des énergies renouvelables dans le système électrique indonésien. Cela s’explique par les obligations de prise ou de paiement (ToP) dans les contrats d’achat d’électricité (PPA). Cette rigidité touche aussi les contrats d’approvisionnement en combustible pour les générateurs de gaz.

Ces contrats entre PLN, le service public indonésien et les producteurs d’énergie indépendants (IPP), réduisent la flexibilité des unités thermiques. Par conséquent, cela affecte l’efficacité globale du système.

La capacité des IPP charbon représente les deux tiers de la demande de pointe en 2025. Par exemple, si le prélèvement garanti s’élève à 60% chaque année, le mix renouvelable est fortement réduit.

La suppression de ces contraintes permettrait d’offrir de la place aux énergies renouvelables, en réduisant les coûts. De ce fait, les émissions diminueraient. Par conséquent, l’IEA recommande d’avoir davantage de données contractuelles.

Ainsi, il est crucial pour l’Indonésie de revoir les modalités contractuelles pour maximiser le potentiel de sa flotte thermique.

 

Illustration par Katerina Totikidou

Québec maintient seul un prix carbone à la pompe malgré la fin de la taxe fédérale

Québec devient l’unique province canadienne où le prix du carbone continue de s’appliquer directement aux carburants, dans un contexte où Ottawa a supprimé la taxe carbone grand public depuis avril 2025.

L’Inde investit $872mn pour produire localement ses aimants aux terres rares

New Delhi lance un plan d’incitations de 72,8 Md INR pour créer une capacité nationale de 6 000 tonnes d’aimants permanents, face aux restrictions croissantes imposées par la Chine sur les exportations de composants critiques.

Les contrats long terme redessinent le risque électrique sur 30 ans face à la volatilité

L’essor des CfD, PPA et mécanismes de capacité traduit un basculement structurel : les marchés ne couvrent plus les besoins de financement à 10–30 ans, alors que les prix spot ont bondi de 400 % en Europe depuis 2019.
en_114027271135540

Berlin prévoit l’acquisition de 25,1 % de TenneT Allemagne début 2026

L’Allemagne prévoit de finaliser l’achat de 25,1 % de la filiale allemande de TenneT pour 5,8 milliards €, afin de renforcer son contrôle sur les infrastructures critiques du réseau électrique national.

Le Ghana réorganise son secteur électrique autour du gaz pour contenir son déficit

Le gouvernement ghanéen met en œuvre une réforme de son système énergétique visant à renforcer l’usage du gaz naturel local, espérant réduire les coûts de production d’électricité et limiter le déséquilibre financier du secteur.

Le Suriname prévoit 220 000 barils par jour pour sa stratégie pétrolière d’ici 2028

À l’occasion des 50 ans de son indépendance, le Suriname a annoncé une feuille de route nationale incluant un investissement public majeur pour exploiter ses réserves pétrolières offshore.
en_114026261128540

La Corée du Sud face à la pression de l’AIE pour libéraliser son marché de l’électricité

Dans sa dernière revue, l’Agence internationale de l’énergie alerte sur les blocages structurels du marché sud-coréen de l’électricité, appelant à des réformes urgentes pour combler le retard sur les renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés.

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.

Trump relance l’offshore américain avec un plan de 34 ventes entre 2026 et 2031

Le programme offshore 2026-2031 propose d’ouvrir plus d’un milliard d’acres à l’exploration pétrolière, déclenchant une bataille réglementaire entre Washington, les États côtiers et les groupes juridiques spécialisés.
en_1140241131540

Le Mozambique centralise ses infrastructures gazières pour sécuriser l’axe Beira–Rompco

Le gouvernement du Mozambique regroupe ses actifs de transport et de regazéification gazière dans un véhicule public, consolidant l’axe stratégique Beira–Rompco pour soutenir les projets Rovuma et répondre à la dépendance sud-africaine.

NESO lance une consultation nationale pour planifier l’infrastructure énergétique régionale

Le gestionnaire britannique NESO engage un processus de consultation pour définir la méthodologie de onze futurs plans stratégiques régionaux destinés à coordonner les besoins énergétiques en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles.

COP30 verrouille l’adaptation, contourne les fossiles et ouvre un front réglementaire climatique

La conférence de Belém acte un compromis entre adaptation budgétairement encadrée, retrait des ambitions sur les fossiles et ouverture d’un dialogue climat–commerce susceptible de déclencher de nouveaux contentieux réglementaires.
en_1140221145540

La Banque asiatique de développement mobilise 700 mn $ pour soutenir la stratégie énergétique du Kirghizistan

La Banque asiatique de développement et le Kirghizistan ont conclu un accord de financement pour renforcer les infrastructures énergétiques, la résilience climatique et la connectivité régionale, avec plus de 700 mn $ engagés jusqu’en 2027.

Le Sipperec renouvelle son contrat de concession d’électricité avec EDF et Enedis

Signé pour 25 ans, le nouveau contrat de concession du Sipperec avec EDF et Enedis couvre 87 communes franciliennes et engage les parties sur la gestion et l’évolution du réseau public de distribution d’électricité jusqu’en 2051.

La CRE dresse le bilan du redémarrage progressif des marchés de détail de l’énergie

La Commission de régulation de l’énergie publie son rapport 2023-2024 et détaille les impacts de la crise sur les marchés du gaz et de l’électricité, ainsi que les mesures mises en œuvre pour soutenir la concurrence et restaurer la confiance des consommateurs.
en_114019181127540

Plus de 80 pays poussent pour une feuille de route sur la sortie des fossiles à la COP30

Réunis à Belém, des États d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe soutiennent l’adoption d’un calendrier de retrait progressif des combustibles fossiles, malgré la résistance attendue de plusieurs pays producteurs.

Les Européens resserrent l’étau autour de l’Iran avec une résolution AIEA ciblée

L’E3 et les États-Unis déposent une résolution à l’AIEA pour formaliser la non-coopération iranienne après les frappes de juin, consolidant les bases juridiques d’un durcissement des sanctions énergétiques et financières.

Londres crée une taskforce pour renforcer la résilience énergétique après l’incident de Heathrow

Le Royaume-Uni lance une taskforce dirigée par le ministre de l'Énergie pour renforcer la sécurité du réseau électrique national, après l’interruption complète de l’aéroport d’Heathrow causée par un incendie de sous-station.
en_1140290969540

L’Inde vise $68bn d’investissements japonais pour dynamiser gaz et hydrogène

New Delhi sollicite $68bn d’investissements japonais pour accélérer ses projets gaziers, développer l’hydrogène et renforcer ses capacités d’importation de GNL dans un contexte d’ouverture accrue aux capitaux étrangers.

Berlin fixe un tarif subventionné de 0,05 €/kWh pour l’industrie lourde jusqu’en 2028

L’Allemagne introduira un tarif électrique plafonné pour ses industries les plus consommatrices, visant à préserver leur compétitivité face aux coûts énergétiques élevés.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.