Les États-Unis et la Commission européenne s’engagent à réduire la dépendance énergétique de l’Europe. Comme nous l’évoquions dans un article du 25 mars, le contexte géopolitique pousse l’Union européenne à réfléchir à une alternative à l’énergie russe.
Ainsi, les États-Unis et la Commission européenne s’accordent pour dénoncer l’invasion de l’Ukraine par la Russie. De plus, ils souhaitent s’attaquer à la sécurité et à la durabilité énergétique de l’UE et de l’Ukraine.
Assurer l’indépendance énergétique de l’UE
L’Europe confirme son objectif d’indépendance énergétique. Elle souhaite, d’ici 2027, se passer des hydrocarbures russes grâce à son plan REPowerEU. Pour y parvenir, l’UE mise sur un approvisionnement en énergie stable, abordable, fiable et propre.
L’UE prépare actuellement un nouveau cadre réglementaire. Il doit garantir l’approvisionnement énergétique. Ainsi, l’UE veut renforcer la sécurité d’approvisionnement mais aussi les besoins de stockage via une coopération plus étroite au sein de l’UE.
Concernant le stockage, la Commission propose que les infrastructures de stockage soient approvisionnées à hauteur de 90 % de leur capacité avant le 1er novembre de chaque année.
Les États-Unis s’engagent à soutenir l’UE dans cette démarche. Ils lancent alors une coopération stratégique dans le domaine de l’énergie. Celle-ci débute alors immédiatement. Le communiqué de la Commission européenne explique alors :
« Dans ce cadre, nous établissons une coopération immédiate afin d’atteindre l’objectif d’urgence en matière de sécurité énergétique consistant à garantir des niveaux appropriés de stockage de gaz avant l’hiver prochain et le suivant. »
Les États-Unis et la Commission européenne mettent en place un groupe de travail conjoint sur la sécurité énergétique. Celui-ci doit définir les paramètres de cette coopération. Il sera présidé par un représentant de la Maison Blanche et un représentant de la présidente de la Commission européenne.
Une collaboration avec les États-Unis sur le gaz
Par cette coopération, les États-Unis assureront des volumes supplémentaires de GNL pour le marché de l’UE. En 2022, les volumes seront d’au moins 15 milliards de m3. Des augmentations de ces volumes sont prévues pour les années à suivre.
De plus, la Commission européenne collaborera avec les États membres de l’UE et les opérateurs du marché pour mettre en commun la demande de GNL via une nouvelle plateforme énergétique.
En outre, elle s’engage à garantir, au moins jusqu’en 2030, une demande stable de GNL supplémentaire en provenance des États-Unis. Cette demande doit atteindre les 50 milliards de m3 par an. Concernant le prix, il doit tenir compte des indicateurs à long terme du marché.
Assurer l’approvisionnement d’énergies propres
Outre la question de l’indépendance énergétique, l’UE et les États-Unis s’engagent à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. En effet, ils souhaitent atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050.
Pour ce faire, ils entendent favoriser une transition énergétique rapide avec le déploiement des énergies renouvelables. Le communiqué de la Commission européenne annonce :
« Nous continuerons à coopérer étroitement sur d’autres mesures visant à accélérer la transition vers une énergie verte, à diminuer notre consommation d’énergie et à réduire notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles. »
Ils s’engagent alors à réduire l’intensité des gaz à effet de serre des nouvelles infrastructures de GNL et des gazoducs associés. De plus, les États-Unis doivent promouvoir les objectifs du plan REPowerEU.
De plus, ils établissent un partenariat sur les technologies et les solutions d’efficacité énergétique. Celle-ci passe par le déploiement de pompes à chaleur, l’abandon des combustibles fossiles ou encore des investissements dans des technologies innovantes.
En outre, ils élaborent une stratégie pour soutenir un déploiement plus rapide des technologies propres. Cette stratégie concerne le solaire, l’éolien mais aussi l’hydrogène renouvelable.