Inde : la Neutralité Carbone avant 2070 ?

Le chef de l'IRENA estime que l'Inde pourrait devenir neutre en carbone avant 2070. Toutefois, de nombreux efforts sont encore à fournir.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le directeur général de l’International Renewable Energy Agency s’est exprimé récemment. Il estime que l’Inde pourrait devenir neutre en carbone avant son objectif de 2070. La décarbonisation de son secteur sidérurgique et le développement de l’énergie éolienne en mer sont des éléments majeurs de cette transition. Le pays serait sur la bonne voie pour accomplir ses objectifs de décarbonisation.

L’Inde maintient ses objectifs

Francesco La Camera, de l’IRENA, a déclaré au Reuters Global Markets Forum que l’Inde était « très sérieuse » pour relever les défis de transition énergétique. Il a ajouté que le pays était très intéressé par le développement de l’éolien offshore. M. La Camera a ajouté que l’Inde était également « sur la bonne voie » pour respecter son engagement de 2030. Celui-ci vise à produire 50 % de l’énergie indienne à partir de combustibles non-fossiles.

Une augmentation de la capacité énergétique non fossile

Le premier ministre indien a porté l’objectif en matière de capacité énergétique non fossile à 500 GW d’ici à 2030. À titre de comparaison, l’Inde à une capacité actuelle de 155 GW.

La capacité éolienne terrestre de l’Inde s’élève à plus de 40 GW. Sa capacité solaire est, quant à elle, estimée à 60 GW. L’Inde explore également des projets pilotes dans le domaine de l’énergie éolienne offshore. Néanmoins, il est peu probable qu’elle entre dans ce secteur avant 2030, car la technologie est encore coûteuse.

M. La Camera a déclaré que le gouvernement s’attend à ce que l’hydrogène renouvelable alimente les secteurs qui ont du mal à réduire leurs émissions de CO2. Il a également insisté sur la nécessité de mettre en place des « normes et une certification » concernant cette ressource.

L’Inde vise une large exportation d’hydrogène renouvelable. Ainsi, elle prévoit de fabriquer cinq millions de tonnes d’hydrogène renouvelable par an d’ici à 2030. Ces quantités lui permettront de remplir ses objectifs de transition énergétique, tout en se positionnant comme un leader mondial de ce marché.

Un fort accroissement de la demande en Inde

La demande d’énergie en Inde augmente rapidement, ce qui a des répercussions importantes sur le marché mondial de l’énergie. Le gouvernement indien a fait des progrès remarquables en matière d’accès à l’électricité et de cuisson propre. Ainsi, 700 millions de personnes ont eu accès à l’électricité depuis 2000. Dans un même temps, il a lancé des processus de développement des énergies non fossiles, comme nous l’avons évoqué.

Cette demande croissante est actuellement satisfaite par diverses sources d’énergie. En dépit des progrès en énergies renouvelables, la principale source devrait rester le charbon. De plus, l’Inde continue à développer le cadre institutionnel nécessaire pour attirer les investissements requis pour satisfaire ce besoin énergétique croissant.

De surcroît, la sécurité de l’électricité s’est améliorée grâce à la création d’un système électrique national unique. De nombreux investissements ont également été faits dans ce sens. Le gouvernement indien continue de se concentrer sur la fourniture d’une énergie sûre, abordable et durable. Il vise des objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables et en réduisant la pollution atmosphérique locale.

Les limites de l’effort Indien

En dépit de sa volonté de transition énergétique, l’Inde doit répondre à une demande d’électricité en constante hausse. Dans ce contexte, et en dépit des efforts, l’Inde doit se résoudre à dépendre du charbon pour les années à venir.

La dépendance au charbon

L’Inde est actuellement fortement dépendant du charbon pour répondre à la forte demande d’électricité. Le charbon représente actuellement près de 75 % de la production d’électricité du pays. De plus, le pays est confronté depuis plusieurs semaines à une pénurie de ce combustible fossile. De nombreuses coupures d’électricité ont par ailleurs eu lieu dans tous le pays sur cette période. Ces incidents ont notamment impacté la productivité des entreprises du pays.

Ainsi, si l’Inde vise un objectif de transition énergétique, elle doit également trouver des solutions à moyen terme concernant sa consommation de charbon. Des responsables russes et indiens se sont rencontrés la semaine dernière pour tenter de sortir de cette impasse. Ils doivent convenir d’un accord pour assurer une livraison efficace aux industries indiennes. Le secteur de la sidérurgie est le plus touché par cette crise.

Quelles solutions pour l’Inde ?

L’Inde avait prévu de doubler ses importations russes pour atteindre environ 9 millions de tonnes cette année. Les importations représentent environ 85 % des besoins globaux de l’Inde en charbon à coke, qui s’élèvent à 50-55 millions de tonnes par an. New Delhi a signé, l’année dernière, un accord pour importer de Russie.

Toutefois, des complications liées au traitement des paiements et à la logistique en raison des sanctions contre la Russie ont émergé. Cela pousse les aciéries à opter pour d’autres sources, notamment en provenance d’Australie et des États-Unis. Néanmoins, cette mesure a pour effet de faire grimper les prix de la ressource.

L’Australie, premier fournisseur de charbon à coke de l’Inde, a augmenté ses prix de 200 à 700 dollars par tonne cette année. Dans le même temps, les importations en provenance de Russie se sont taries. En conséquence, des responsables du gouvernement indien et des dirigeants de JSW Steel ont rencontré une délégation russe à New Delhi vendredi.

La délégation russe a demandé à des représentants indiens de se rendre à Moscou pour déterminer comment assurer des livraisons sans heurts de charbon à coke. En échange, Steel Authority of India (SAIL) a demandé une meilleure couverture d’assurance pour les livraisons.

Rappelons que l’Inde n’a pas imposé de sanctions à la Russie suite à son invasion de l’Ukraine. Elle s’est également abstenue lors d’un vote des Nations unies la condamnant.

En définitive, l’Inde reste aujourd’hui très largement dépendante du charbon, et rencontre des difficultés dans son approvisionnement. Ce contexte pourrait représenter une motivation supplémentaire à accélérer les efforts de transition énergétique.

Ainsi, l’Inde est en sur la bonne voie selon l’IRENA. Néanmoins, ces objectifs sont à long terme. Il faudra plusieurs années à l’Inde pour mettre en place l’ensemble de son réseau d’énergies renouvelables. Cependant, c’est sans aucun doute un secteur d’avenir en Inde, qui pourrait permettre d’assurer la sécurité énergétique du pays dans les années à venir, tout en réduisant sa dépendance au charbon.

Paris missionne Jean-Bernard Lévy pour revoir les subventions aux renouvelables

Face à l’alourdissement des dépenses publiques, le gouvernement français mandate deux experts pour réévaluer le dispositif de soutien aux énergies renouvelables électriques et au stockage, avec des propositions attendues sous trois mois.

L’armée polonaise s’engage à sécuriser le réseau électrique face à la menace des drones

L'opérateur national PSE s'associe aux forces armées pour protéger les postes de transformation, alors que les infrastructures critiques sont ciblées par des actes de sabotage attribués à des ingérences extérieures.

La Norvège lance une commission pour planifier l’après-pétrole

Le gouvernement norvégien met en place une commission chargée d’anticiper le déclin des hydrocarbures et d’évaluer les options économiques pour le pays dans les prochaines décennies.
en_1140331246540

Le Kazakhstan lance des appels d’offres pour 3 GW de capacités renouvelables d’ici 2026

Le Kazakhstan prévoit d’allouer 3 GW de projets éoliens et solaires d’ici fin 2026 par appels d’offres, avec un premier lot d’1 GW en 2025, dans un contexte de modernisation de son système électrique.

Les pannes électriques aux États-Unis atteignent un record de 11 heures par client en 2024

Les ouragans Beryl, Helene et Milton ont représenté 80 % des coupures d’électricité enregistrées en 2024, un pic inédit en dix ans selon les données fédérales.

France : la CRE lance un dispositif transitoire pour encadrer les fournisseurs

La Commission de régulation de l’énergie introduit un contrôle prudentiel temporaire sur les fournisseurs de gaz et d’électricité, via un « guichet à blanc » ouvert dès décembre, en attendant la transposition des règles européennes.
en_11401111111243540

Carney et Smith débloquent un pipeline vers l’Asie et modifient la loi sur les tankers

L’accord Carney–Smith lance un nouvel oléoduc vers l’Asie, supprime les plafonds d’émissions pétrogazières et amorce une réforme de la loi interdisant les tankers sur la côte nord du Pacifique.

Les actifs renouvelables post-CfD exposent les investisseurs à un risque de marché accru

La sortie progressive des contrats CfD transforme des actifs stables en infrastructures exposées à une volatilité accrue, remettant en cause les rendements attendus et les modèles de financement traditionnels du secteur renouvelable.

Le Canada réforme sa loi sur l’efficacité énergétique pour adapter sa politique aux marchés numériques

Le gouvernement canadien introduit une révision législative majeure de la Loi sur l’efficacité énergétique afin de soutenir sa stratégie nationale et s’aligner sur les réalités du commerce numérique.
en_114027272635540

Québec maintient seul un prix carbone à la pompe malgré la fin de la taxe fédérale

Québec devient l’unique province canadienne où le prix du carbone continue de s’appliquer directement aux carburants, dans un contexte où Ottawa a supprimé la taxe carbone grand public depuis avril 2025.

L’Inde investit $872mn pour produire localement ses aimants aux terres rares

New Delhi lance un plan d’incitations de 72,8 Md INR pour créer une capacité nationale de 6 000 tonnes d’aimants permanents, face aux restrictions croissantes imposées par la Chine sur les exportations de composants critiques.

Les contrats long terme redessinent le risque électrique sur 30 ans face à la volatilité

L’essor des CfD, PPA et mécanismes de capacité traduit un basculement structurel : les marchés ne couvrent plus les besoins de financement à 10–30 ans, alors que les prix spot ont bondi de 400 % en Europe depuis 2019.
en_114027271135540

Berlin prévoit l’acquisition de 25,1 % de TenneT Allemagne début 2026

L’Allemagne prévoit de finaliser l’achat de 25,1 % de la filiale allemande de TenneT pour 5,8 milliards €, afin de renforcer son contrôle sur les infrastructures critiques du réseau électrique national.

Le Ghana réorganise son secteur électrique autour du gaz pour contenir son déficit

Le gouvernement ghanéen met en œuvre une réforme de son système énergétique visant à renforcer l’usage du gaz naturel local, espérant réduire les coûts de production d’électricité et limiter le déséquilibre financier du secteur.

Le Suriname prévoit 220 000 barils par jour pour sa stratégie pétrolière d’ici 2028

À l’occasion des 50 ans de son indépendance, le Suriname a annoncé une feuille de route nationale incluant un investissement public majeur pour exploiter ses réserves pétrolières offshore.
en_114026261128540

La Corée du Sud face à la pression de l’AIE pour libéraliser son marché de l’électricité

Dans sa dernière revue, l’Agence internationale de l’énergie alerte sur les blocages structurels du marché sud-coréen de l’électricité, appelant à des réformes urgentes pour combler le retard sur les renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés.

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.

Trump relance l’offshore américain avec un plan de 34 ventes entre 2026 et 2031

Le programme offshore 2026-2031 propose d’ouvrir plus d’un milliard d’acres à l’exploration pétrolière, déclenchant une bataille réglementaire entre Washington, les États côtiers et les groupes juridiques spécialisés.
en_1140241131540

Le Mozambique centralise ses infrastructures gazières pour sécuriser l’axe Beira–Rompco

Le gouvernement du Mozambique regroupe ses actifs de transport et de regazéification gazière dans un véhicule public, consolidant l’axe stratégique Beira–Rompco pour soutenir les projets Rovuma et répondre à la dépendance sud-africaine.

NESO lance une consultation nationale pour planifier l’infrastructure énergétique régionale

Le gestionnaire britannique NESO engage un processus de consultation pour définir la méthodologie de onze futurs plans stratégiques régionaux destinés à coordonner les besoins énergétiques en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.