Le marché américain du gaz connaît une période de volatilité. La situation résulte de plusieurs facteurs. Les stocks de gaz naturel aux États-Unis ont augmenté de 60 Bcf. Cependant, cette augmentation reste bien inférieure aux attentes. Elle avait pourtant alimenté une reprise des contrats à terme sur le gaz naturel.
Effectivement, les analystes prévoyaient une augmentation de 73 Bcf. Cette augmentation reste plus de deux fois supérieure à l’injection correspondant à la même semaine, en 2021. Selon l’US Energy Information Administration, elle a permis aux inventaires de stockage des 48 derniers mois d’atteindre 2,311 Tcf.
Des prévisions volatiles
Cette accumulation, plus faible que prévue, a participé à l’accélération d’une reprise des contrats à terme sur le gaz naturel américain. Trente minutes avant la publication du rapport de stockage, le contrat NYMEX Henry Hub d’août s’échangeait à 5,81$/MBtu. Quinze minutes après sa publication, le contrat d’août augmentait de 30 cents. Cela s’inscrit dans une augmentation plus générale des prix sur le marché américain.
De fait, on constate une forte demande d’électricité au gaz pour faire face aux conditions météorologiques de l’été. Il s’agit d’ailleurs d’une des causes de la reconstruction plus faible que prévu du stockage. S&P Global montre que la demande de gaz a augmenté d’environ 500 MMcf/ d’une semaine sur l’autre. Elle a atteint une moyenne de 42,1 Bcf/j la première semaine de juillet. Il s’agit d’une augmentation de 5% par rapport à la semaine précédente.
En parallèle de cette hausse de la consommation d’électricité, on enregistre donc une forte hausse de la production de gaz. Celle-ci fournit une partie importante de la production supplémentaire. Cette situation reflète le rôle croissant de ce combustible. Il prend la place du charbon et du nucléaire, que le pays a décidé d’abandonner.
La demande américaine de gaz d’alimentation pour le GNL a également montré des signes de croissance. L’installation de liquéfaction située sur la côte du Golfe a vu sa demande augmenter. Elle a atteint un sommet de 1,51 Bcf le 7 juillet. La demande totale de GNL a augmenté d’environ 400 MMcf/j entre la dernière semaine de juin et la première semaine de juillet.
