Un incendie s’est déclaré dans le système de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, occupée par les forces russes. Bien que l’incendie ait été rapidement maîtrisé, les tensions restent élevées entre Moscou et Kiev, chaque camp se rejetant la responsabilité de l’incident. Selon les informations fournies par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dispose d’une équipe sur place, les six réacteurs de la centrale sont à l’arrêt et la situation ne présente pas de danger nucléaire immédiat. Néanmoins, l’incident souligne une fois de plus les risques inhérents à l’exploitation d’une centrale nucléaire dans une zone de conflit actif.
Analyse des causes et premières évaluations techniques
D’après les autorités russes en place, l’incendie aurait été provoqué par une attaque de drone ukrainienne, ciblant spécifiquement l’une des tours de refroidissement. Cette version des faits est contredite par les autorités ukrainiennes, qui accusent les forces russes d’avoir intentionnellement déclenché l’incendie. L’AIEA, dans un communiqué, a réclamé un accès immédiat à la zone affectée pour évaluer les dommages matériels et déterminer avec précision l’origine de l’incident. Les experts de l’agence, après avoir observé une épaisse colonne de fumée noire et entendu plusieurs explosions, ont confirmé que les niveaux de radiation n’avaient pas changé, indiquant l’absence de fuite radioactive.
Enjeux de sécurité nucléaire en zone de conflit
Depuis son occupation par les forces russes en mars 2022, la centrale de Zaporijia est devenue un site hautement militarisé, augmentant les risques d’un incident grave. La militarisation de cette infrastructure critique, avec l’installation d’armes lourdes à l’intérieur du périmètre de la centrale, complique encore plus la situation. L’AIEA a, à plusieurs reprises, exprimé ses préoccupations quant à la sécurité du site, surtout dans le contexte de bombardements répétés. Ce nouvel incident met en lumière la nécessité d’une surveillance internationale renforcée et d’une gestion rigoureuse des risques associés aux installations nucléaires dans un contexte de guerre.