L’ORREC, l’Observatoire régional de recherche sur l’environnement et le climat, annonce son inauguration par le gouvernement djiboutien. Cet observatoire de recherche étudie les effets du changement climatique.
Un enjeu majeur
L’ORREC inauguré fin octobre, bénéficie de l’aide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA). Il a pour objectif d’aider le pays face aux problématiques liées au changement climatique. En effet, Djibouti connaît des phénomènes récurrents de sécheresse et de famine.
Ce partenariat avec IAEA permet l’utilisation de techniques nucléaires et connexes pour produire des données et des modèles climatiques. L’ORREC peut ainsi éclairer les décisions politiques en matière d’adaptation et de résilience climatiques pour le pays. Cette aide pourrait potentiellement s’étendre à toute la région d’Afrique de l’Est.
Ismaïl Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti et chef du gouvernement, déclare:
« Grâce à l’AIEA et à d’autres partenaires, l’Observatoire est devenu une réalité – nous sommes en mesure de mettre en place des modèles fiables et opérationnels pour l’adaptation au changement climatique et la résilience durable ».
L’ORREC produira des modèles climatiques et des outils de cartographie. Il étudiera les masses d’air porteuses de pluie et les taux de reconstitution des nappes phréatiques.
Une région vulnérable
L’ORREC signale que le pays est particulièrement vulnérable face au changement climatique. Djibouti est entièrement dépendant de l’importation pour son alimentation. Le pays est régulièrement victime de sécheresses chroniques, inondations, cyclones tropicaux et invasions de ravageurs.
Par ailleurs, si la température de l’eau augmente de 2°C comparé aux températures préindustrielles, 90% des coraux subiraient un blanchiment. Ainsi, l’ensemble des activités halieutiques pourraient se retrouver en difficulté. Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l’AIEA, déclare:
« La charge du changement climatique pèse de manière disproportionnée sur les plus vulnérables d’entre nous. Ici à Djibouti et dans toute l’Afrique, la hausse des températures, les sécheresses et l’élévation du niveau de la mer menacent les vies et les moyens de subsistance ».
Des scientifiques, étudiants et décideurs d’Afrique de l’Est débattaient ainsi des aspects environnementaux et climatiques de la région. Pendant trois jours, ils partageaient les meilleures pratiques et recherchaient des opportunités de collaboration dans le nouvel Observatoire. À l’avenir, l’ORREC renforcera ses capacités et devrait les étendre à toute l’Afrique de l’Est, où l’alimentation est un enjeu majeur.